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La culture de la catastrophe... (video)

Publie le jeudi 4 mars 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

de Patrick REYMOND

Les pouvoirs publics sont censés avoir la "culture de la catastrophe". A Cuba, ils l’ont. Avec 6 cyclones par an, chaque personne sait ce qu’elle doit faire, et les autorités sont là pour le rappeler.

A tel point que le maire de Galveston va prendre des cours chez les méchants cubains.

En France " On ne va pas fuir à chaque tempête ! Sinon, on ne vivrait pas au bord de la mer..., répond Louis Guérin, maire des Sables-d’Olonne". Pourtant nippons et cubains fuient très souvent.

Quand un cyclone fait 300 morts aux USA, il en fait 3 à Cuba et 3000 à Haiti.

La différence essentielle vient de ce qui existe : pas d’état à haiti, un état réactif à Cuba, et un mélange de 1/3 monde et de monde développé aux USA.

Clairement l’alerte rouge n’a rien déclenché. On a peut être bien mobilisé ce qui devait l’être, mais personne ne savait quoi faire au niveau de la population. Les maisons plain pied ont tués.

Avant la catastrophe, elles valaient 200 000 euros, aujourd’hui rien.
Même le terrain ne vaut plus rien.

Les assurances paieront les remises en état, mais pas la destruction, c’est notablement différent. Ceux dont les immeubles auront été déclaré irréparables auront de la chance.

Il y a eu clairement défaillance et des habitants et des autorités : "samedi, nous avons reçu un coup de téléphone des pompiers, et nous avons pourtant pris la peine de nous déplacer en personne, pour prévenir les riverains que l’eau risquait de déborder et qu’ils feraient mieux d’aller coucher ailleurs ». Mais personne n’a semble-t-il pris la mesure de l’événement. "

et pour les autorités, c’est kif-kif et même pire : "Comment voulez-vous qu’entre 17 heures et minuit, on ait pu organiser une évacuation ".
Pas de meilleure manière de reconnaitre qu’on a rien prévu auparavant. Il était au moins au courant qu’il y a un océan à côté ?

Ce monsieur, certainement affublé d’un QI de 25, n’a certainement pas vu le Tsunami de 2004, ou considère t’il qu’il ne fait pas partie de la même planète et que les catastrophes, c’est pour les niakoués ?

La carence des autorités fait plus pour les catastrophes, que les élèments naturels, c’est en cela qu’ils font partie intégrante du processus révolutionnaire.

Oui les gens sont des ânes de faire construire n’importe quoi, n’importe où. Mais les autorités n’ont pas à dire amen, et les autorités locales à se remplir les poches avec l’instrumentalisation de cette bêtise.

On ne construit que trop dans des zones inondables et des zones à fuir pour tout un tas de raison. Les évènements sont patients, mais comme dans le cas du marée poitevin, les élèments reprendront le dessus.

Je connais des gens inondés deux fois. Ils ENVIENT le voisin dont l’inondation a rasé la maison. (Dans ce cas là, c’était un mur qui s’était écroulé dans la rivière et l’avait obstrué. 5 ans plus tard, rebelote, la mairie n’ayant pas encore fait faire les travaux de dégagements prévus d’une rivière encombrée). Et oui, même une rivière, ça s’entretient.

Mais il est plus facile de faire le beau devant les caméras que de faire réellement avancer les choses.

En plus, le confinement des responsabilités est ravageur : un maire ne fera pas des travaux de prévention, qui coûtent, alors que les dégâts, même s’ils sont payés par la collectivité par l’intermédiaire des assurances, ne le sont pas sur le budget municipal.

De plus, quand on vit dans un endroit dangereux à cause de la délinquance, les primes d’assurances en tiennent compte, pas en cas de dangerosité naturelle, à cause de la "solidarité nationale".

Enfin, il faut faire trembler la terre sous les pas des maires, et casser les liens très poreux qui les lient aux sociétés de BTP.

Encore, cette catastrophe est elle localisée et peu coûteuse, seulement un milliard d’euro.

Une inondation arrivant en région parisienne serait sans doute explosive politiquement, ingérable financièrement et économiquement.

On peut payer, par l’intermédiaire des assurances pour quelques milliers de sans cervelle chaque année (et quelques milliers de gens victimes des modifications du cadre de vie), mais pas plusieurs centaines de milliers, si se répétaient les inondations de 1910, les atteintes à l’infrastructure entraineraient des travaux pour des dizaines d’années.

Le retour de 1910 sonnerait il sans doute, pour la région parisienne, le glas. Jamais elle ne s’en remettrait, et il serait plus simple de déplacer la population.

http://lachute.over-blog.com/articl...


N. Sarkozy voulait assouplir les régles en zone inondable

Messages

  • Au vu du discours de Sarkozy, les maires des communes soumisent a l’obligation de promulger des plans de prevention des risques d’inondations, ont mis le grand frein, partout avec le risque du retournement de l’opinion...,vu que les systemes d’alerte ne sont prevus que 2 ans apres l’instauration du PPRI !!

    Les Prefets comme les Tribunaux Administratifs ont jugé qu’il etait prudent d’attendre,le Parlement UMPS, va se mettre a reflechir apres les regionales...

    Quand aux regionales,le sujet est exclu d’office,circulez il n’y a rien a voir..

    Polemique sur des constructions en zone inondable

    [Le Parisien - 02/03/2010]

    Cela ne devait être qu’un écrit de plus dans la joute administrative qui oppose la commune de La Faute-sur-Mer et la préfecture de Vendée depuis des années. Le 19 novembre dernier, le conseil municipal de La Faute-sur-Mer, une des communes les plus touchées par la tempête Xynthia, avait manifesté son hostilité au plan de prévention du risque inondation (PPRI) de l’estuaire élaboré par la préfecture.

    Les contraintes imposées par ce plan notamment en termes de restrictions de constructions n’étaient pas du gout des élus. Le conseil avait donc décidé à l’unanimité de demander au préfet de retarder l’enquête publique.

    Cette décision prend une toute autre ampleur depuis ce week-end et relance le débat sur l’urbanisation des zones inondables en France.

    Une étude du Commissariat général au développement durable relève d’ailleurs qu’entre 1999 et 2006 près de 100 000 logements ont été construits en zones inondables sur l’ensemble du territoire.

    « L’adoption immédiate de ces mesures n’aurait sans doute pas eu de conséquence vis-à-vis de cette tempête mais elle est révélatrice d’un état d’esprit peu responsable d’un certain nombre… »

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/polemique-sur-des-constructions-en-zone-inondable-02-03-2010-833019.php