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Retours sur les élections régionales par le NPA....

5 avril 2010, 19:49, par guillot

Les 7 positions présentées ici recèlent toutes des choses que je trouve justes et d’autres non. Alors,comment s’y retrouver pour prendre position ? En ce qui me concerne, je choisis 2 pierres de touche :

1)le bilan du processus unitaire
2)la place des élections.

Sur la démarche unitaire, d’une façon ou d’une autre, la majorité des positions reconnaissent l’erreur d’avoir mis au départ des négociations la question des exécutifs (quoique, le PCF, il y tenait me semble-t-il). En agissant ainsi, la majorité du CE savait à quoi s’en tenir avec le PCF. La majorité du CE ne cherchait donc pas l’unité avec le PCF .

A sa place, je n’aurai pas attendu les négociations avec le PS au 2° tour (au cas où la barre des 5% était franchie) pour proposer dès le 1° tour un accord technique au PCF (libre choix sur les exécutifs et les programmes si nécessaire). Le PCF aurait réfusé mais là, le NPA n’aurait pas porté au niveau national la responsabilité de la division.

2) la place des élections au NPA. C’est un autre débat, mais qui a toute une histoire déjà dans le mouvement ouvrier . Ainsi Lénine dans sa "maladie infantile" recommandait fortement les "accords techniques" pour avoir des élus (y compris en "louvoyant", ce qu’a fait avec brio le NPA limousin avec ses réponses du genre : "mettre la main dans le cambouis , on dit ni oui ni non" ;ou encore son porte parole après le 2° tour : "pas dans la politique du tout ou rien, pas dans l’alignement")

Il préconisait même une expérience parlementaire pour les dirigeants communistes, afin qu’ils connaissent tous les aspects de la politique. Et, cerise sur la gâteau, pour lui la présence d’une "fraction parlementaire communiste" avant pendant et après la révolution lui semblait indispensable pour gagner la majorité de la population à la cause révolutionnaire !

En le suivant ici, j’en conclus que la participation aux élections pour avoir des élus anticapitalistes au coeur des institutions bourgeoises, cela permet d’y introduire la lutte des classes.

A partir de ce point de vue classique, il me semble plus facile de faire son opinion sur les diffèrentes approches développées dans les 7 positions.

Entre les gauchistes qui défendent les élections, ce n’est qu’un sondage grandeur nature du niveau de la conscience de classe et rien d’autre (donc présentons un programme 100% mesures d’urgence nationales, "supersyndicaliste", quitte à faire un score à la LO) , les "centristes"qui défendent une approche plus classique et les "droitiers" qui édulcorent le programme...

Entre s’adapter au projet de la gauche antilibérale (Front de gauche) et se replier sur un posture identitaire propagandiste, il y a encore une place.