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Grèce : un coup de force par voie parlementaire

9 mai 2010, 12:19

Merci de ne pas oublier le role de la BCE,banque centrale privée,chargée de la defense des interets des banquiers et de la finance internationale.

C’est d’abord a Bruxelles et Frankfort que notre riposte doit se manifester....

Ce qui se joue ce week-end :

BA dit :

9 mai 2010 à 10:20

Pour briser l’encerclement de la dette, François Leclerc écrit les 3 solutions possibles : « la restructuration de la dette au détriment des créanciers, sa pure et simple monétisation ou encore le développement de plans de soutien publics à l’économie induisant une relance de l’inflation au-delà de la sacro-sainte norme des 2%. »

D’après certains médias, les dirigeants européens vont choisir la deuxième solution : la monétisation de la dette.

Lisez cet article :

« Le mécanisme décidé autorisera la Commission européenne à emprunter des fonds sur les marchés financiers grâce à une garantie des Etats membres de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne. »

Romandie

Concrètement : la Commission européenne va emprunter des centaines de milliards d’euros.

Deux entités vont se porter garants de cet emprunt :

1- Les Etats européens. Tu parles d’une garantie ! C’est une garantie en toc ! Les Etats européens sont eux-mêmes surendettés !

2- La Banque Centrale Européenne apportera sa garantie. Problème : ça prépare de futurs effondrements, mais cette fois-ci au niveau des Etats. Pourquoi ?

Parce qu’après le 15 septembre 2008, les banques auraient dû faire faillite. Or, les banques n’ont pas fait faillite. Les banques ont été sauvées par les Etats car elles étaient « too big to fail », trop grosses pour faire faillite.

Conséquence : après le 15 septembre 2008, les banques ont continué à faire des conneries, car elles savaient qu’elles ne risquaient pas de faire faillite, puisque les Etats les sauveraient en cas de problème.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, c’est pareil, mais au niveau des Etats.

Par exemple, un chef d’Etat européen (grec, ou italien, ou français…), va pouvoir faire toutes les conneries pour pouvoir être ré-élu. Ce chef d’Etat va pouvoir laisser dériver ses finances publiques.

Ce chef d’Etat va pouvoir endetter son pays pour les quatre générations suivantes : il s’en fout, puisqu’en cas de risque de défaut de paiement, il sait que la Commission Européenne le sauvera, grâce à la garantie de la Banque Centrale Européenne.

Conclusion :

Un chef d’Etat veut être ré-élu. Un chef d’Etat, juste avant l’élection présidentielle, arrose ses électeurs en creusant toujours plus la dette publique de l’Etat. Ce problème va atteindre des proportions gigantesques en Europe puisque la Commission européenne renflouera désormais les Etats surendettés.

Cette fuite en avant est un crime pour les générations futures.

Cette fuite en avant est suicidaire.

Cette fuite en avant est un suicide collectif.

http://www.pauljorion.com/blog/?p=11353#more-11353