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LA « RÉVOLUTION » AVORTÉE

17 février 2011, 20:07, par Copas

ouais, bon, plein d’infos utiles... au moment où des vagues de mobilisations ouvrières se font dans les deux états concernés.

Pour ce qui est d’une révolution avortée.... je trouve un peu prématuré de penser cela.

Quoi, le mouvement en Tunisie à commencer à la mi décembre, ça fait un mois que Ben Ali est parti, et Mubarak est parti il y a quelques jours.

 1 mois __ Ben Ali

 10 Jours Mubarak

Comment ? les soviets ne sont pas au pouvoir déjà ?

On parle de "révolution avortée" comme le loto flash, on attends même pas le grattage ?

Comment les travailleurs ? feignasses de militants qui trainent à passer à la vitesse supérieure !

Même pas le murissement dans les batailles de classe ?

Quand je pense que la lutte sur les retraites à mis plus d’1 an avant d’être lancé à grande vitesse, là donc on voudrait l’abolition du salariat et des conseils ouvriers à chaque étage, Mohamed Lénine parlant à la face du monde en 1 mois d’un côté et 10 jours de l’autre ?

Bernard, ce n’est pas un peu délirant cela ?

On est là en pleine lévitation.

Chaque pas est douloureux, chaque avancée un combat, avec ses montées et ses reculs, une révolution socialiste ne se fait pas en 10 jours ni en 1 mois.

Prends la révolution russe, célébrée comme rapide... Elle ne le fut pas du tout, c’est un processus qui prend chair réellement à partir de 1915 dû à l’épouvante de la grande guerre, qui va aller jusqu’en 1917 où une énorme accélération se produit qui durera quand même 10 mois (pas 10 jours !), avec en suite une (des) guerres qui dureront jusqu’en 1923.

Donc un truc qui durera de 5 à 8 ans...

La révolution russe

La révolution russe commence dés 1915-1916 où fleurissent des comités de soldats qui prennent en charge le ravitaillement et les soins, il y a des mutineries dans un pays qui en sera en 1917 à 1 700 000 morts et 5 950 000 blessés pour la grande guerre impérialiste.

En février 1917 se produit la première révolution dans un pays qui est à l’agonie, détruit, explosé, ...
le tsar abdique le 2 mars (des feignasses ces Russes, ils ont mis quand même un paquet de temps à sortir le parasite)

putain qu’elle est avortée la révolution ! depuis le 20 février Bernard dit : "ça y est c’’est fouttu ! faut attendre 2012 et l’immense FdG que des milliards de cocos il y a "

je cite WIKIyouyou :

Un gouvernement provisoire élu par la Douma, dirigé par Michel Rodzianko, ancien officier du Tsar, monarchiste et riche propriétaire terrien, s’installe. Dès le 15 mars, sa direction est reprise pour plusieurs mois par le prince Lvov, un libéral progressiste.

yapadaxan, en Suisse depuis zimmerwald, l’hyper-lucide, lui il s’est fâché avec Lénine qui veut rentrer :"Vladimir Ilitch,n’y vas pas , c’est manipulé par le kaiser, le 2e bureau, le mikado, ... té j’ai un petit apéro sous la tonnelle..."

le gouvernement estime (comme une partie des dirigeants de soviets et de partis révolutionnaires) que seule la future Constituante élue au suffrage universel aura le droit de décider du destin des terres et du régime social. Mais l’absence de millions d’électeurs mobilisés au front retarde sans fin la convocation de ces élections (d’autant plus que le gouvernement continue la guerre). L’accomplissement des réformes attendues est donc sans cesse reporté sine die, au point que le gouvernement, par exemple, s’abstient même de proclamer officiellement la République avant septembre.

hum septembre... dis alors Copas, ça me rappèle ça, mais en plus long la Tunisie et l’Egypte... et seulement pour proclamer la république, en plus qu’on manque de marbre pour graver les bafouilles de la future constituante

Mélenchonsky tonne que la constitution vera sera, à petits plats... et somme oliversky illich de le reconnaitre comme la 3eme réincarnation de Marx

En avril, la publication d’une note secrète du gouvernement à ses alliés, indiquant qu’il ne remettra pas en cause les traités tsaristes et continuera la guerre, provoque la colère des soldats et ouvriers.

Bernard et yapadaxan écrivent alors sur BC :

"nous le savions ! cette révolution c’est de la merde ! c’était du manipulé et en plus il parait que Vladimir Illitch est revenu en wagon plombé après des stages de formation au pigeon voyageur à Berlin suite à des accords secrets avec le kaiser ! "

nos deux compères crient :

"en avril, ne te découvres pas d’un fil !" et ils nous remplissent des pages et des pages sur BC comme quoi c’est cuit, il faut savoir battre en retraite et que le russe, avec cette vodka impure travaillée à la sciure de bois ça ne marchera jamais ! que tout ça c’est louche...

en juillet 1917 , la répression s’abat sur les bolcheviks. Trotsky est emprisonné, Lénine est obligé de fuir et se réfugie en Finlande, le journal bolchevique, Rabotchi I Soldat (« Ouvrier et Soldat ») est interdit. Les régiments de mitrailleurs qui ont soutenu la révolution sont dissous, envoyés au front par petits détachements, les ouvriers sont désarmés. 90 000 hommes doivent quitter Petrograd, les « agitateurs » sont emprisonnés. La peine de mort abolie en février est rétablie. Au front, la reprise en main est brutale après la liberté laissée par le prikaze n° 1 en février. Ainsi le 8 juillet, le général Kornilov, qui commande le front sud-ouest, donne l’ordre d’ouvrir le feu à la mitrailleuse et l’artillerie sur les soldats qui reculeraient. Du 18 juin au 6 juillet, l’offensive sur ce front fait 58 000 morts, s.

"je le savais !" crie yapadaxan

"mon dieu les pauvres gens !" s’exclame bernard

Parallèlement la réaction se manifeste, et le tsarisme relève la tête ; des pogroms se produisent en province. Après les journées de juillet, Kerensky a succédé au prince Georgy Lvov, monarchiste modéré, mais il perd de plus en plus la considération des masses populaires, et paraît incapable de contenir la montée de la réaction.

et en plus Mubarakov IV et BenAliski reviennent !

Le général Kornilov est nommé nouveau commandant en chef par Kerensky

Kornilov Beaucoup plus bonapartiste voire pré-fasciste que monarchiste], il n’en devient pas moins très vite le nouvel espoir des anciennes classes dirigeantes, noblesse et grande bourgeoisie, et de tous ceux qui aspirent à un retour à l’ordre, ou simplement à un châtiment sévère des défaitistes bolcheviques.

Dans les usines et l’armée, le danger d’une contre-révolution prend corps. Les syndicats, dans lesquels les bolcheviks sont majoritaires (malgré la répression), organisent une grève massivement suivie.

A l’été 1917, un concile orthodoxe à Moscou rétablit le patriarcat (la révolution toutes voiles dehors) .

BHL, finkie et Calvi montent aux arbres devant le retour évident de Burkapov 25, l’archipope kremlinoïde.

L’Union des officiers de l’armée et de la flotte, organisation influente dans les corps supérieurs de l’armée russe et financée par les milieux d’affaires, appelle à l’établissement d’une dictature militaire. Sur le front, le capitaine Mouraviev, membre du parti SR, constitue plusieurs bataillons de la mort et assure que ces « bataillons ne sont pas destinés au front, mais aussi à Petrograd, quand il faudra régler leurs comptes aux bolcheviks.

depuis février , Bernard et yapadaxan sont ivres morts depuis des mois et ne dessoulent pas pour oublier de voir la révolution russe bondir de défaite en défaite, et de voir tant de souffrances

Bernard se cramponne encore en pensant que" 2012, peut-être , avec un score à deux chiffes molles"

Mais voilà pas que du diable vauvert re-surgissent les conseils ouvriers qui une fois de plus repoussent les énièmes putchistes de la révolution russe. La présence des Bolcheviks dans cette résistance marquera fortement la suite en leur donnant un avantage considérable de fiabilité pour les masses populaires...

enfin :

L’insurrection est lancée dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917

attention le calendrier utilisé n’est pas le même ce qu’on appelle révolution d’octobre fut une révolution de novembre...

la nationalisation des banques (14 décembre), le contrôle ouvrier sur la production, la création d’une milice ouvrière, la souveraineté et l’égalité de tous les peuples de Russie, leur droit à disposer d’eux-mêmes y compris par la séparation politique et la constitution d’un État national indépendant[40], la suppression de tout privilège à caractère national ou religieux, etc.

La réussite d’Octobre acheva dans l’immédiat certains prémices de la Révolution russe nés en février, en prenant en 33 heures des mesures que le gouvernement provisoire n’avait pas pris en 8 mois d’existence.

On avait perdu de vue Melenchonsky, en fait après avoir lu la ruée vers l’or , on l’a vu avec un pelle et une pioche en train de fouiller la terre pour trouver cette bordel de constituante...

S’en suivirent des années de guerre afin de gagner face à la réaction et l’entente d’une série de grandes puissances (l’attaque dans la mer noire de la flotte militaire française, avec les fameux mutins du même nom), les Anglais, des allemands réarmés, et plusieurs armées "blanches".

Bernard et yapadaxan, après une cure de désintox, firent une honorable carrière de combattants dans l’armée rouge sur tous les fronts sous les ordres de Lev Davidovitch Bronstein , Bernard s’illustrant particulierement dans le fameux train blindé du chef de l’armée rouge.

Tous deux furent liquidés quelques années plus tard parce qu’ils avaient raturé quelques versets du livre célébrant les prouesses du petit staline à l’école primaire qui parlait 25 langues (et même le marxien en verlan), chaussait du 50 à 6 ans (pour les chevilles ça aide), défendait courageusement ses petites camarades.

Copas ? il fut terrassé d’une crise cardiaque lors de la prise du palais d’hiver en invectivant un militant de la tendance 3 qui allait dans l’autre sens parce qu’il ne voyait pas Mélenchonski dans les combattants.

AC, en levant un verre de chiroubles (trahison !) au dessus du cercueil de Copas, au milieu d’une phrase, en pleine oraison, alors qu’il entamait le récit des années bordelaises, notamment le chapitre sur la perte de son pucelage et son éblouissement devant Sainte Louisette Michel, s’effondra d’un coup , terrassé lui aussi, avec dans l’oeil comme un point d"interrogation.