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LE PARRICIDE. La guerre civile en Libye

3 mars 2011, 19:31, par copas

l’ensemble des témoignages recueillis contrairement aux allégations de Bibeau qui apparaissent ici ne montrent pas une opposition rompue à l’utilisation d’armes lourdes.

L’essentiel des témoignages (par exemple les ripostes aux tentatives de reprise des noeuds pétroliers et gaziers de la part des fascistes de Kadhafi) montrent des gens ayant peu de matériel, improvisant, et en payant le prix en vies humaines.

Il n’y a pas deux clans en guerre civile, de nombreuses tentatives de manifs ayant eu lieu partout, y compris à Tripoli, relativement massives si on prend en compte les conditions exceptionnellement meurtrières et dangereuses dans lesquelles elles se sont déroulées.

Là où les fascistes ont été repoussés des foules énormes se sont réunies pour fêter une libération souvent provisoire.

Même dans les villes toutes proches de Tripoli comme Misurata (plusieurs orthographes) , la preuve est là par exemple montrant clairement qu’il ne s’agit pas d’un clan, ou d’une partie contre l’autre mais d’un soulèvement populaire désarmé contre un régime fasciste surarmé : http://www.youtube.com/watch?v=_9vXcTKxnsk une ville de la taille de Nice, proche de Tripoli et sous la menace immédiate des fachos.

ca donc une ville de l’ouest

et Darnah une ville de l’Est http://www.youtube.com/watch?v=PiYoMNoL3TI

et on peut continuer longtemps comme cela.

Le régime Kadhafi n’a pas en face de lui des forces structurées, avec des morceaux significatifs de l’armée fonctionnels de son côté, mais il a contre lui l’énorme majorité de la population.

tout le montre et on pourrait multiplier les exemples (j’ai écarté Benghazi exprès).

La tentatives de présenter les choses comme si il y avait une guerre civile entre deux camps qui se valent et ne sont pas mieux que les autres c’est la ligne de défense pour salir mais ce n’est pas argumenté ni documenté.

Les démonstrations autour de la famille du dictateur ne sont pas conséquentes et il tient parce qu’il tient fermement un appareil de troupes d’élite et une milice proche doté de bons moyens de guerre civile , ainsi que de troupes de mercenaires et qu’il est prêt à tout pour conserver le pouvoir (il n’y a pas beaucoup de doutes sur les débuts du soulèvement où ça a tiré dans des foules de manifestants à l’arme lourde dans certains endroits) .

Le Conseil national libyen a appelé à une intervention de l’ONU (et non de l’OTAN) pour que soient frappées les concentrations de mercenaires en Libye.

Ils ont réaffirmé qu’ils ne voulaient pas d’intervention sur leur sol. Et c’est le sentiment général majoritaire dans le soulèvement de ne pas vouloir de troupes étrangères sur leur sol (c’est pour ça que la réaction est très forte sur la question des mercenaires).

Ils préfèrent s’en sortir ainsi pendant que Kadhafi a lui des troupes étrangères qui interviennent concrètement .

«  Si les Américains font quelque chose, ce n’est pas pour nous. Les Américains n’ont pas d’amis. Leurs seuls amis sont leurs intérêts.  »

Ils n’ont pas attendu ceux qui cachent mal leur soutien au clan familial corrompu qui dirige pour connaitre le problème

Pour ce qui est des intérêts américains, contrairement aux assertions avancées ils y sont largement représentés par les parts qu’ils ont directement et surtout indirectement . Plonger dans les actionnariats des groupes capitalistes géants qui sont installés en Libye fait hurler de rire quand on essaye de minimiser la présence américaine.

Les relations littéralement amoureuses de ces dernières années entre le clan familial corrompu et les intérêts américains économiques et politiques ne se sont pas démentis.

Les mises en scène autour de navires américains qui s’approchent qui s’approchent ne doivent pas faire oublier les bases très proches qui n’en ont pas besoin.

Le positionnement des USA, de la faction Obama plus précisément, fait moins appel au pétrole que d’un positionnement visant à enrayer les vagues révolutionnaires dans le monde arabo-musulman en essayant de redorer son blason.

Pour ce qui est du camp de la classe populaire il n’y a pas de doute qu’il faille d’abord être côté du soulèvement populaire en essayant le mieux possible d’éviter que les USA mettent le pied en Libye ou cassent les infrastructures essentielles économiques du pays, bombardent des populations civiles.

Chavez n’avait pas encore contacté l’opposition montrant ainsi, comme cet article s’y essaye, un soutien déguisé au bourreau.

(on laissera tomber de côté la question des assassins de Sankara )