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Réponse à Philippe Godard (pour le nucléocrate et le catastrophiste)

18 mars 2011, 15:05

Révélations - Nucléaire :
EDF aurait falsifié des données sismiques pour économiser sur la sûreté
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17 mars 2011

Les données semblent accablantes pour 32 des 58 réacteurs français.
L’Observatoire du nucléaire révèle un véritable scandale : en 2003 (la situation est restée la même depuis), EDF aurait falsifié des données sismiques afin de s’éviter des travaux onéreux… et pourtant indispensables pour la sûreté des centrales nucléaires.
Par un courrier du 17 juin 2003, diffusé aujourd’hui par l’Observatoire du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aurait couvert EDF en lui donnant raison contre l’avis des experts de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), tenus au silence.
Les données semblent accablantes et concernent 32 des 58 réacteurs français.
 Chinon (Indre et Loire) : EDF aurait baissé d’office la valeur de l’intensité des séismes de référence. Il s’agirait là d’une falsification aussi incroyable que grossière.
 Belleville (Cher) : EDF se serait autorisée à prendre comme référence un séisme datant de 1079 pour lequel il existe très peu de données, écartant le séisme de référence (de 1933) qui impliquait des mesures plus contraignantes.
 Blayais (Gironde) : les chiffres d’EDF seraient trois fois moins contraignants que ceux de l’IRSN. Or André-Claude Lacoste, directeur de l’Autorité de sûreté nucléaire donne raisons à EDF sans se justifier. Idem pour Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher)
 Plus généralement, EDF aurait redéfini à sa manière les zones sismiques afin de ne pas avoir à tenir compte de certains séismes.
 Les centrales de Dampierre (Loiret), Bugey (Ain), Fessenheim (Haut-Rhin), Civaux (Vienne), Saint-Alban (Isère), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube) et Chooz (Ardennes) également mises en cause.
Ironie de l’Histoire, au moment où cette affaire a été étouffée par l’Autorité de sûreté française (en 2003), 15 réacteurs nucléaires japonais étaient fermés administrativement suite à la falsification par l’électricien TEPCO (propriétaire des réacteurs actuellement en perdition à Fukushima) de documents concernant la sûreté.

Documents et preuves :

Synthèse - Lettre ASN - Divergences EDF/IRSN - Figure EDF confidentielle
Comment EDF a imposé ses vues à l’Autorité de sûreté : ICI
par Stéphane Lhomme , Président de l’Observatoire du nucléaire