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Front de Gauche/NPA : Clémentine Autain prépare activement son ralliement au premier...

28 avril 2011, 07:59, par Copas

2 ou 3 remarques :

 L’alliance de gestion avec le PS c’est symbolique de l’accord avec la gestion du système capitaliste. Les allez-retours là dessus symbolisent la relation à l’état non neutre et ses institutions qui sont taillées par et pour le capitalisme.

La question du PS n’est donc pas anodine. Mais elle n’est pas la seule des questions qui se posent sur les élections et leur conséquence (les postes de gestion).

Le PS est un parti capitaliste quelques soient les critères d’analyse qu’on utilise. Ce n’est pas un parti qui veut changer la société par des moyens électoraux, la preuve en a été longuement faite.

Ca le distingue fondamentalement du PC ou du PG qui sont des partis réformistes mais qui disent vouloir changer la société (c’est sur les moyens , avec les alliances logiques que le réformisme est une impasse, et la relation aux institutions du système).

Le NPA a parfaitement raison de parler de ce point, la question du PS, qui caricature en fait le problème posé : tu es dans le jeu capitalo ou tu ne l’es pas. Ce n’est pas la participation à une élection ou pas qui fait le problème.

C’est bien sur la croyance que tu mets dans les institutions telles qu’elles sont, et là dessus la question du PS est annexe mais symbolique comme traveaux pratiques.

Les chassez-croisés sur la question du PS renvoient à un autre problème, le problème de fond, qui ne ressort pas là d’un symbole mais de la compréhension d’où est l’arène qui peut changer cette société.

Si des représentants des travailleurs ou ce qu’on veut vont gérer et occuper des places dans les institutions ce n’est même pas là le problème. Ce qui ressort c’est où on met le centre et qui commande . Un appareil ? des nomenclaturistes de parti et d’institution ?
Ou bien des représentants des travailleurs sous contrôle populaires ?

On rajoutera là dessus les problèmes liés de construction d’un sujet organisationnel démocratique de masse concurrent du pouvoir réel du capitalisme, mais également de ses exécutifs institutionnels (c’est pour cela qu’on ne peut se désintéresser completement de les bloquer). Pour dire , l’auto-organisation, des organisations de masse puissantes des travailleurs .

Les questions après de rejet de l’UMPS c’est un autre problème exacerbé dans le capitalisme de crise agressif et violent qui veut ré-augmenter brutalement les taux de profit .

Les rejets populaires peuvent être variables et il ne faut pas se faire d’illusions là dessus.

 La question qui existe en dehors du PS de l’alliance ou pas avec des partis réformistes.

Il y a une difference entre NPA et PC-PG, c’est la question de la révolution. Même si elle est cachée notamment dans le NPA par le fait qu’il existe dans ce parti une minorité réformiste pour laquelle le courant dominant a les yeux doux.

Mais il y a bien d’un côté un parti globalement révolutionnaire et des partis réformistes. Ce n’est pas méprisant de le constater mais c’est une réalité.

Et sur ce point, il ne peut y avoir de programme commun entre des révolutionnaires et des réformistes.

Autant je suis pour l’unité dans les batailles du quotidien avec les militants de tous les partis ou hors parti, car là les objectifs et les moyens sont clairement identifiables, et en matière de combat de classe d’autres travailleurs ne sont pas des ennemis, autant je trouve aberrant de vouloir des alliances de gestion entre révolutionnaires et réformistes.

Je renvoie à ce que j’ai dit dans un autre message de cette file sur les institutions.

L’alliance de gestion entre réformistes et révolutionnaires, c’est confusionniste et ça crée une situation où, de fait, la finalité c’est l’alignement sur les factions les plus à droite de l’alliance. C’est un vieux piège à cons qui a toujours fonctionné de la même façon.

Les stratégies ne sont pas compatibles et elles créent de la confusion plus qu’autre chose.

C’est différent des consignes de vote qui sont de pures questions tactiques .

J’entends bien ceux qui en appellent aux mânes du trotskysme en parlant de front unique ,mais il faut pas déconner quand même, même de ce point de vue le penser comme une alliance de gestion de fait entre réformistes et révolutionnaires c’est aller au carton. Il me semble que le front unique à la trotskyste ça servait surtout à se battre ensemble contre le capitalisme, pas d’user de ses fesses ensemble les velours des institutions bourgeoises.

Nous allons tous être bouffés par le tapage électoral, raison de plus pour qu’au milieu des ragouts se fassent entendre d’autres petites musiques, ça servira pour l’avenir.