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MILANO MILANO MILANO :-) BERLU L’A DANS L’CUL !

30 mai 2011, 19:13, par arnold

L’Huma du 30 mai :

Cheveux poivre et sel, l’air sérieux mais décontracté, Giuliano Pisapia faisait figure d’outsider face au maire sortant de droite, Mme Letizia Moratti. Un rôle auquel il est habitué puisqu’il avait déjà battu contre toute attente le candidat du Parti Démocrate, principal parti de gauche, aux primaires. Profitant de l’antiberlusconisme ambiant, il a su mener une campagne de proximité, armé d’un slogan qui se voulait rassembleur "la force gentille pour changer Milan".

Avocat de père en fils

Né le 20 mai 1949 à Milan, Giuliano Pisapia est le fils de Gian Domenico Pisapia, célèbre avocat ayant participé à la rédaction du Code de procédure pénale italien. Après avoir reçu une éducation catholique, il s’engage au cours de ses études de sciences politiques puis de droit au sein du mouvement étudiant d’extrême gauche. Giuliano Pisapia, qui met en avant son expérience d’éducateur dans une prison pour mineurs ou d’ouvrier dans une usine chimique pendant ses études, devient avocat pénaliste à 30 ans.

Défenseur de la famille de Carlo Giuliani, mort lors du G8 de Gênes

Au cours de sa carrière, il défendra notamment le leader kurde Abdullah Öcalan, la famille de Carlo Giuliani, manifestant altermondialiste tué par un policier lors de heurts en marge du G8 de Gênes en 2001, ou le moteur de recherche américain Google. "Mais j’ai aussi continué à suivre des affaires mineures, concernant des gens normaux, des marginaux, des toxicomanes, qui ne finissent pas sur la première page des journaux", tient-il à souligner.

L’extrême gauche et la justice

Pendant les années de plomb, alors que l’Italie est secouée par le terrorisme d’extrême gauche et d’extrême droite, M. Pisapia a eu affaire avec la justice mais cette fois, dans la position d’accusé. Soupçonné de participation à une tentative d’enlèvement et de vol d’un fourgon, il est arrêté en 1980 dans le cadre d’une enquête sur le groupe d’extrême gauche Prima Linea et passe quatre mois en prison.

Clamant son innocence, Giuliano Pisapia refusera une amnistie avant d’être définitivement blanchi par la justice. Cette affaire a été ressortie pendant la campagne par Letizia Moratti pour dénoncer le "passé extrémiste" présumé de son adversaire. (à lire aussi : l’homophobie s’immisce dans une campagne sordide)

Ancien élu apparenté de Refondation communiste

Elu pour la première fois député en 1996 comme membre indépendant sur les listes de Refondation Communiste, il est réélu en 2001 mais ne se représente pas en 2006.