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LEUR MORALE ET LA NOTRE ?

2 septembre 2011, 10:55

A chaud car je découvre l’article et donc quellques remarques dans ce début de débat.

 :)

je reviendrai..sur cette"affaire" qui , comme on dit "m’interpelle " ou "me pose question"..

Car, étant je crois ici "doyen"( bientôt à empailler) des intervenants qui tétèrent le biberon marxiste-léniniste...,avec ses grumeaux et parfois du lait avarié, allégé (voire avec O% de matière grise) , j’ai été complice -je l’avoue- et donc dans le"secret" de tout ce qui a été "comploté" par nous, "marchaisiens" afin que la MORALE , vienne chasser sur le terrain de la lutte des classes.

Quand la direction duParti décida avec la complicité de l’ami Poussydu9-4, de lancer un SCUD -leurre sur la" dictature du prolétariat.".via le fameux débat"morale, pornographie, etc etc"..(ref 22° congrès de fevrier 72 avec au 23°l’abandon ddans les statuts modifiés de ladite"dictature du( ou sur ??) le prolétariat"

Comme je suis passé aussi par le catéchisme , ....avant que la philo d’autodidacteme fasse abandonner ma foi ), , j’ai connu plus que d’autres ici , la "morale chrétienne"... enseignée aux gamins afin que dès 9 ans, ils admettent que le Bonheur sur terre n’était point affaire de méchancetésà faire à son" prochai"n...surtout si ce dernier était propriétaire desmoyens de production et d’échanges..!

 :)

Rendez vous nous était donné au Ciel... : quelques décennies de patience, que diable !

Voilà que le Capitalisme aux abois dans sa CRISE GLOBALE et SYSTEMIQUE

( jesais c’est la 89 ° fois sur belleCiao que je mets des majuscules ) , trouve qu’il est temps que l’Enseignement, courroie de transmission de la bourgeoisie pour pérennisation des rapports sociaux d’exploitation sans remise en cause du dogme capitaliste , remet en place la leçon de" morale".

Bien entendu, si l’idéologie dominante est celle de la classe dominante et si donc le "maitre" doit t’ ’inculquer les"principes moraux" du K..., la" règle d’OR " de ce morceau de lutte des classes donne au texte de L.L..un intérêt particulier

Selon moi , nous avons grâce à Elodie, le moyen de pousser encore le débat..

Voire à ne pas "camper" sur nos certitudes respectables.

La notion de "camps" qui en apris un coup avec la chute du soviétisme a donné au Capitalun sacré avantage"aux points" s quelques questions de fond.

Au nomdu"bien" e tdu "mal" s’appuyant sur une réelle droitisation de la Société française(liée aux pertes deperères de classe-à laf ois de par laviolence du Capitalisme et la "retraite" mlnable" des "révolutionnaires de papier, le PC étant làdessus un triste, exemple) ,la Capital a momentanèment réussi à ce que l’individualisme, le "sauve qui peut la Crise" " a chacun la protection de son cul"..s’accompagne d’une auto-justification au renoncement révolutionnaire..au nom de principes "moraux"...

Bon, j’y reviendrai, j’entendspas , àchaud, "brouiller" le déba tpar ces réflexions brouillonnes et peut -être hors sujet.

Dans le cadre de mon offensive de charme envers les" trotsks," en pénitence de quelques échanges musclés dans les années 70avec la Ligue..je passe la parole au "VIEUX"..du moins celui qui énerve moins quelques copains..que le croulant des bords de Garonne...

 :))

Cordialement

NB

je remarque au passage..que LL profite des vacances pour tomber "amoureuse" du brave Léon, au point de lui emprunter son titre..(1)

 :))

http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale2.htm

Leur morale et la nôtre
Léon Trotsky

Amoralisme marxiste et vérités éternelles

Le reproche le plus commun et le plus impressionnant que l’on adresse à l’"amoralisme" bolchevik emprunte sa force à la prétendue règle jésuitique du bolchevisme : La fin justifie les moyens. De là, aisément, la conclusion suivante : les trotskystes, comme tous les bolcheviks (ou marxistes), n’admettant pas les principes de la morale, il n’y a pas de différence essentielle entre trotskysme et stalinisme. Ce qu’il fallait démontrer.

Un hebdomadaire américain, passablement vulgaire et cynique par ailleurs, a ouvert sur la morale du bolchevisme une petite enquête destinée, selon l’usage, à servir à la fois la morale et la publicité. L’inimitable Herbert Wells, dont l’homérique suffisance dépassa toujours l’imagination extraordinaire, s’est empressé de se solidariser avec les snobs réactionnaires de "Common Sense". C’est dans l’ordre des choses. Mais ceux-là mêmes qui ont répondu à l’enquête en prenant la défense du bolchevisme ne l’ont pas fait sans de timides réserves. Les principes marxistes sont, bien sûr, mauvais, mais on trouve néanmoins parmi les bolcheviks des hommes excellents (Eastman). En vérité, il est des "amis" plus dangereux que les ennemis.

Si nous voulions prendre MM. nos censeurs au sérieux, nous devrions tout d’abord leur demander quels sont leurs propres principes de morale. Question qui resterait sans doute sans réponse... Admettons que ni la fin personnelle ni la fin sociale ne puissent justifier les moyens. Il faudrait alors chercher d’autres critériums en dehors de la société telle que l’histoire la fait et des fins suscitées par son développement. Où ? Au ciel si ce n’est sur la terre. Les prêtres ont depuis longtemps découvert dans la révélation divine les canons infaillibles de la morale. Les petits prêtres laïcs traitent des vérités éternelles de la morale sans indiquer leur référence première. Nous sommes en droit de conclure que si ces vérités sont éternelles, elles sont antérieures à l’apparition du pithécanthrope sur la terre et même à la formation du système solaire. Mais d’où viennent-elles donc ? La théorie de la morale éternelle ne peut pas se passer de Dieu.

Les moralistes du type anglo-saxon, dans la mesure où ils ne se contentent pas d’un utilitarisme rationaliste — de l’éthique du comptable bourgeois — se présentent comme les disciples conscients ou inconscients du vicomte de Shaftesbury qui — au début du XVIIIe siècle — déduisait les jugements moraux d’un sens particulier, le sens moral inné à l’homme. Située au-dessus des classes, la morale conduit inévitablement à l’admission d’une substance particulière, d’un sens moral absolu qui n’est que le timide pseudonyme philosophique de Dieu. La morale indépendante des "fins", c’est-à-dire de la société — qu’on la déduise des vérités éternelles ou de la "nature humaine" — n’est au bout du compte qu’un aspect de la "théologie naturelle". Les cieux demeurent la seule position fortifiée d’où l’on puisse combattre le matérialisme dialectique.

Toute une école "marxiste" se forma en Russie à la fin du siècle dernier, qui entendait compléter la doctrine de Marx en lui ajoutant un principe moral autonome, supérieur aux classes (Strouvé, Berdiaeff, Boulgakov et autres...). Ses tenants commençaient naturellement par Kant et son impératif catégorique. Comment finirent-ils ? Strouvé est aujourd’hui un ancien ministre du baron de Wrangel et un bon fils de l’Eglise ; Boulgakov est prêtre orthodoxe ; Berdiaeff interprète en plusieurs langues l’Apocalypse. Des métamorphoses aussi inattendues à première vue ne s’expliquent pas par "l’âme slave" — l’âme de Strouvé étant du reste germanique — mais par l’envergure de la lutte sociale en Russie. L’orientation essentielle de cette métamorphose est en réalité internationale.

L’idéalisme classique en philosophie, dans la mesure où il tendait à séculariser la morale, c’est-à-dire à l’émanciper de la sanction religieuse, fut un immense progrès (Hegel). Mais, détachée des cieux, la morale avait besoin de racines terrestres. La découverte de ces racines fut l’une des tâches du matérialisme. Après Shaftesbury, il y eut Darwin, après Hegel, Marx. Invoquer de nos jours les "vérités éternelles" de la morale, c’est tenter de faire rétrograder la pensée. L’idéalisme philosophique n’est qu’une étape : de la religion au matérialisme ou, au contraire, du matérialisme à la religion.

(1)
LL n’est pas la seule

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=129327.html

Cordialement

A.C