Accueil > ... > Forum 460028

GRECE - Communiqué du KKE - "Le peuple doit intervenir de façon décisive".

2 novembre 2011, 10:05

Ok mais dans ce cas il ne faut pas non plus oublier le divorce entre "KKE de l’intérieur" et "KKE de l’extérieur" .

"Lors de la Dictature des colonels (1967-1974), le KKE se scinda en deux. Certains communistes jugèrent la répression du Printemps de Prague trop violente. Ils se rapprochèrent de la ligne Eurocommuniste préconisée par exemple par les communistes italiens. Ils prirent le nom de KKE de l’intérieur ("ΚΚΕ εσωτερικού") et par dérision appelèrent ceux qui continuaient à obéir à Moscou le KKE de l’extérieur."

Utile rappel historique par ailleurs (cf wikipédia certes mais bon) :

"En octobre 1944, aussitôt après la retraite des forces allemandes, Winston Churchill, pour éviter d’être mis devant le fait accompli d’un passage de la Grèce au communisme, fit débarquer au Pirée la brigade britannique du général Scobie qui exigea le désarmement de l’ELAS et sa dissolution. Mais la résistance communiste, aguerrie par trois ans de combat contre les Allemands dont elle avait récupéré l’armement, engagea le combat contre les Anglais et domina rapidement la quasi totalité de la Grèce continentale, à l’exception de Salonique et d’Athènes : ce fut la Première Guerre civile grecque. Elle cessa en février 1945, à la suite de la conférence de Yalta, lorsque Staline demanda à l’EAM-ELAS d’accepter la trêve de Varkiza et la régence exercée par le métropolite d’Athènes : monseigneur Damaskinos, jusqu’au retour du roi Georges II qui eut lieu après un plébiscite (en septembre 1946).

C’est en juin 1945, qu’Aris Velouchiotis, hostile à ces accords, fut assassiné ou se suicida dans des conditions mystérieuses. La main du NKVD fut évoquée, le KKE (parti communiste) en accusa les milices fascistes, mais on ne sut jamais le fin mot de l’histoire.

L’année suivante, lorsque la guerre froide commença à opposer les alliés, Staline demanda aux communistes de rompre la trêve : ce fut ce qu’on appelle "second maquis". Sous la conduite du commandant Markos, soutenu par la Yougoslavie et le bloc soviétique, l’EAM-ELAS établit un gouvernement révolutionnaire à Konitsa, en Épire. De 1946 à 1949, de violents combats se poursuivirent dans des conditions atroces, entre les communistes et le gouvernement soutenu par le Royaume-Uni, puis les États-Unis. La rupture entre Tito et Staline et l’application par ce dernier des accords de Moscou du 9 octobre 1944, laissant Markos sans ressources, les partisans communistes durent déposer les armes en octobre 1949."