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Future nuk en Es coquerie : Alors, ça gaze le G4 ?

21 novembre 2011, 13:29

Revue de prese du jour


 Télégramme > Finistère > 21 novembre 2011

Centrale au gaz. Landivisiau sur les rangs

Et si c’était à Landivisiau qu’était construite la centrale au gaz voulue par la Région ? Porté par Direct Énergie, un projet vient d’être dévoilé sur un terrain d’une dizaine d’hectares situé sur la zone artisanale du Vern. La majorité municipale y est favorable.

Guipavas avait été le premier site à être évoqué. Puis Châteaulin, Briec et Brennilis ont suivi. On sait désormais que Landivisiau est également cité pour accueillir la centrale électrique à cycle combiné gaz de 450 mégawatts dans le Finistère. Elle devient ainsi la cinquième ville, sur les onze qui ont fait l’objet d’études par les quatre candidats intéressés, dont le nom est officiellement dévoilé.

En bordure de la RN 12 sur un terrain de 11ha

Alors que la date butoir pour la remise des offres a été fixée au 28décembre prochain, la société Direct Énergie a fait savoir qu’elle souhaitait s’implanter sur cette commune de 10.000 habitants. En bordure de la RN 12, sur la zone artisanale du Vern. Àl’emplacement de l’ancienne scierie Ollivier, à proximité immédiate des Cars de l’Elorn. « Les dirigeants de Direct Énergie nous ont informés, il y a quinze jours, qu’ils avaient signé un compromis de vente pour un terrain privé d’environ 11 hectares répartis sur trois parcelles », indique le conseiller général et maire UMP de la commune, Georges Tigréat, qui avait été approché une première fois en août par l’entreprise. « Mais ni la ville, ni la communauté de communes ne disposaient des réserves foncières nécessaires pour un tel projet ».

Georges Tigréat : « On espère l’accueillir »

Après en avoir informé sa majorité, Georges Tigréat a convoqué un conseil municipal exceptionnel afin de se prononcer sur ceprojet. Il aura lieu vendredi prochain, à 19h. Il sera demandé aux élus landivisiens s’ils acceptent, ou pas, de recevoir cette unité de production électrique. Mais très clairement, le maire et ses colistiers ne s’opposeront pas à la construction, sur leur commune, de la centrale au gaz voulue par le conseil régional dans le cadre du pacte électrique breton signé le 14décembre dernier. Au contraire, même. « On espère l’accueillir. Ce serait un plus pour Landivisiau. Économiquement, ce serait intéressant car durant deux ans il y aurait 500 à 800personnes sur place pour sa construction », indique le maire, qui évoque « un site parfaitement adapté avec de faibles contraintes environnementales et urbanistiques ».

Le collectif Gaspare « un peu surpris »

Reste désormais à attendre la décision de l’État, qui interviendra avant le 31mars prochain. Si le projet de Guipavas semble avoir du plomb dans l’aile et si celui de Châteaulin est encore flou, celui de Landivisiau vient rejoindre ceux de Brennilis et de Briec au rang de sérieux candidats. Malgré l’opposition qui ne devrait pas tarder à se manifester. Àl’image du collectif Gaspare(*). « On est un peu surpris d’apprendre que Landivisiau est dans la course. On avait rencontré le maire et sa première adjointe le 30septembre. Et ils n’avaient pas évoqué un quelconque contact avec un opérateur », souligne le porte-parole du collectif, Alain Le Suavet, qui répète qu’il est opposé à tout projet de construction de ce type dans le département. « Car il ferme la porte à toute autre option, dont les énergies renouvelables ».

* Garantir l’avenir solidaire par l’autonomie régionale énergétique.


Journal Ouest-France du lundi 21 novembre 2011
Edition : Morlaix - Rubriques : Landivisiau Ville

Un projet de centrale électrique au gaz sur la commune ?

Selon plusieurs sources concordantes, un projet d’implantation de centrale au gaz est en réflexion à Landivisiau. Ce projet s’inscrirait dans le cadre du pacte électrique breton signé le 27 juin dernier entre la Région Bretagne et l’État. L’objectif de ce pacte est de lutter contre la dépendance énergétique de la péninsule bretonne, la région ne produisant actuellement que 8,5 % de l’énergie qu’elle consomme.

Implantation à la zone artisanale du Vern ?

Dans le but d’augmenter l’autonomie énergétique bretonne, l’État a ainsi lancé un appel d’offres en juin dernier visant la construction d’une centrale au gaz naturel à cycle combiné d’une puissance de 450 mégawatts dans la région brestoise.

La ville de Landivisiau et la communauté de communes, approchées par le fournisseur indépendant Direct Énergie cet été, auraient répondu de manière favorable à ce dernier. Bien que les élus n’aient pu proposer directement un terrain capable d’accueillir un tel projet, Direct Énergie s’est mis à la recherche d’un emplacement. Un terrain de 10 ha, située zone du Vern, compatible avec le plan d’occupation des sols de la commune et déjà classé en zone industrielle serait susceptible d’accueillir le projet. Les anciennes scieries Ollivier, situées route de Saint-Pol-de-Léon, constitueraient l’emplacement repéré par Direct Énergie.

À l’annonce de ce projet, un conseil municipal extraordinaire a été provoqué. Il se déroulera vendredi prochain. Il sera notamment demandé aux élus de se prononcer sur le principe d’une telle implantation.

Pas de communication pour le moment

Contacté afin de confirmer nos informations, Georges Tigréat, maire de Landivisiau et président de l’intercommunalité, n’a pas nié l’existence d’un tel projet, refusant par ailleurs toute communication sur le sujet pour l’instant.

Le chantier de quelque 400 millions d’euros, s’il se concrétise, pourrait employer quelque 800 personnes pendant deux ans. Les retombées fiscales seraient en outre non négligeables pour la Communauté des communes du Pays de Landi et la commune elle-même, d’autant plus qu’une cinquantaine d’emplois devraient être créés à la fin de l’année 2015.

Le site de Guipavas, un moment pressenti pour l’implantation d’une centrale, avait été rejeté à cause d’un trop grand risque industriel de par la proximité avec l’aéroport de Brest-Bretagne. Reste à savoir si la base aéronavale ne sera pas un frein pour Landivisiau également...

Direct Énergie. Quelques chiffres-clés : premier fournisseur alternatif de gaz et électricité en France ; 680 000 clients ; 501 millions d’euros de CA en 2010 ; 3,425 tWh d’électricité consommés par ses clients en 2010.

 Journal Ouest-France du lundi 21 novembre 2011

Edition : Chateaulin-Carhaix - Rubriques : Brennilis

Centrale : « On s’informe, on débat, on décide, pas l’inverse »

Plus de 200 personnes étaient venues s’informer sur le projet de centrale à gaz sur le site de Brennilis, vendredi soir dans la salle polyvalente. « On se bat pour que la population ait l’information ; puis on débat, puis on décide. Mais on ne fait pas l’inverse. »

La réunion-débat qui se tenait vendredi soir à Brennilis a plutôt tourné à la mobilisation contre le projet de centrale au gaz d’EDF, faute de contradicteurs. La rencontre était organisée par l’association Vivre dans les Monts d’Arrée et le collectif Gaspare. Car si officiellement, onze sites et quatre opérateurs répondent à l’appel d’offres lancé par l’État, une rumeur persistance semble aujourd’hui désigner le projet d’EDF à Brennilis comme grand favori. Et le sujet mobilise ici : la salle polyvalente est archicomble pour écouter les arguments du collectif.

« On veut que les gens aient une autre source d’information que celle d’EDF, explique un membre du collectif. La commission nationale du débat public nous a refusé le principe du débat. Les élus locaux nous ont fermé leurs portes. On cherche donc à informer les gens. Puis on débat, puis on décide, mais pas l’inverse. » Informer le public, car le collectif reproche aux élus locaux de donner un peu vite leur accord au projet de centrale. Et sans trop de concertation. En septembre en effet, EDF avait convié les élus de la CCYE à une réunion d’information sur son projet. Réunion à l’issue de laquelle, le président de la CCYE, Jean-Yves Crenn, avait demandé un vote sur une adhésion de principe, projet validé par 18 élus. De la même manière, lors du conseil municipal de Brennilis du 27 octobre dernier, EDF avait demandé un accord de principe pour l’achat de parcelle à la commune, accepté, là encore, à la majorité.

Peu d’élus pour se justifier

Dans la salle, un jeune homme interroge : « Les élus locaux qui ont voté pour cette centrale peuvent-ils nous expliquer leurs raisons ? Pourquoi ils n’en ont pas parlé aux gens du département ? » Une autre demande : « Que fait le parc d’Armorique ? L’ancien président du parc nous avait promis le retour à l’herbe dans 20 ans. Où en est-on ? » Pas de réponse directe. En l’occurrence, ni le maire de Brennilis, ni le président de la communauté de communes, ni celui du Parc d’Armorique ne sont là. Les seuls élus présents sont ceux qui ont voté contre le projet. Une habitante de Saint-Brieuc témoigne : « A Ploufragan, les élus, plutôt favorables au projet au début, ont voulu un débat entre EDF et les associations environnementales. Cela les a fait changer d’avis. Pourquoi n’y a t-il pas cela ici ? » Sous les demandes répétées, une élue de Saint-Rivoal, absente lors de la réunion avec ED, tente d’expliquer ses confrères : « Les raisons doivent être financières, et pour garantir à la population une fourniture électrique. Lors du dernier conseil communautaire, il a été demandé qu’un expert vienne donner le point de vue contradictoire. Mais la CCYE a voté pour que cela se fasse une fois que l’appel d’offres aura eu lieu, si le site est retenu. » Finalement, c’est Christian Troadec, le temps d’une apparition bien calculée, qui emporte les suffrages aux applaudissements en appelant ses confrères à la résistance : « Cela rappelle un autre combat, celui de Plogoff. On a les arguments pour faire en sorte de faire plier l’État, il faudra que les élus soient à nos côtés. » Et collecte un tonnerre d’applaudissements. La prochaine réunion d’information du collectif a lieu à Briec, où s’est montée l’association Briec dit non à la centrale, le 25 novembre prochain. Sibylle LAURENT.

Journal Ouest-France du lundi 21 novembre 2011
Edition : Loudeac-Rostrenen - Rubriques : Rostrenen

Brennilis : l’UDB écrit à Jean-Yves Le Drian

Dans une lettre ouverte à Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, qui passera à Carhaix, mardi 22, l’Union démocratique bretonne du Kreiz-Breizh l’interpelle « au sujet du pacte électrique breton, particulièrement de la centrale électrique à cycle combiné gaz prévue à Brennilis ou ailleurs dans le Finistère. La Bretagne n’a pas besoin de cette centrale puisque des objectifs précis de réduction des consommations d’énergie dans le bâti ont été fixés ».

L’accord signé par le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts, le 15 novembre, prévoit de « réduire la consommation d’électricité. Le Pacte électrique breton, que vous avez cosigné avec le préfet de Région, a été construit sur l’hypothèse d’une augmentation continue de la consommation globale d’électricité en Bretagne. Il y a là plus qu’une contradiction ».

L’UDB estime que la consommation d’électricité en hiver peut reculer rapidement, en remplaçant les radiateurs électriques par des chaudières plus économiques, « en généralisant l’opération Trak O’Watts à tous les foyers et la démarche Vir’Volt du Pays de Saint-Brieuc à tous les territoires de la Bretagne, vous obtiendrez des résultats probants ».

Le parti poursuit : « Il est encore temps d’abandonner le projet de centrale électrique à gaz [...] et de reporter le lourd investissement financier qu’elle représente sur un pacte électrique breton réellement écologique ».