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A Naples, s’ouvre aujourd’hui le huitième congrès de Refondation Communiste (live video)

2 décembre 2011, 22:21, par Copas

l’huma du le 10 Novembre 2011

Paolo Ferrero est secrétaire du Parti de la refondation communiste. Il met en garde contre les dangers pour la démocratie d’un gouvernement technique, et explique la stratégie de la Fédération de la gauche.

Comment réagissez-vous à la démission de Silvio Berlusconi ?

Paolo Ferrero. Nous sommes d’autant plus heureux que nous nous sommes battus longtemps pour le faire tomber. Mais il faut savoir qu’existe l’hypothèse de substituer à Silvio Berlusconi une droite technocratique. Elle prendrait la forme d’un gouvernement technique qui, pendant un an et demi, appliquerait les diktats de la Banque centrale européenne. Une telle situation ne ferait que renforcer la droite populiste, à savoir la Ligue du Nord et Silvio Berlusconi. S’ils sont en aujourd’hui en difficulté, c’est parce qu’ils sont au gouvernement. Mais dans l’opposition face à une droite technocratique, ils crieront à l’illégitimité d’un gouvernement non sorti des urnes et aux attaques à la souveraineté du peuple. C’est pourquoi nous souhaitons aller aux urnes tout de suite.

Dans quelle configuration 
souhaiteriez vous vous présenter ?

Paolo Ferrero. Nous proposons un front démocratique, à savoir une alliance entre la Fédération de la gauche que nous avons créée (avec notamment le Parti des communistes italiens – NDLR) et le centre gauche (autour du Parti démocrate – NDLR) Car aujourd’hui, le système électoral est majoritaire. La coalition arrivée en tête obtient 55 % des sièges.

Comment comptez-vous peser ?

Paolo Ferrero. Les conditions ne sont pas réunies pour que nous entrions au gouvernement. Mais nous proposons des « primaires de programme ». Avant de voter dans la coalition sur le candidat adequat, les gens pourraient se prononcer sur le programme. Certes, un gouvernement mené par le Parti démocrate sera différent d’un gouvernement de droite. Mais il ne sera pas une vraie alternative aux politiques de la Banque centrale européenne.
Notre tâche est d’abord de construire le meilleur environnement politique possible, à savoir avoir un gouvernement de centre gauche. Mais en même temps, la chose la plus importante est de favoriser l’émergence d’une conscience anti-libérale et de mouvements de lutte qui obligent à changer les politiques menées. Le niveau institutionnel ne peut pas tout donner. Notre idée est de développer la participation, de socialiser la démocratie.

Entretien réalisé par G.D.S.

Les points de vue ont-ils évolué dans PRC depuis cette déclaration ?
Parce que là....