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Crise systémique, économisme, réformes et révolution.

14 décembre 2011, 15:56

Si les mots ont encore un sens,la bourgeoisie est réactionnaire et non révolutionnaire. C’est à dire qu’elle s’oppose au mouvement historique qui va vers le socialisme. Mais pour les masses ce mouvement n’est plus lisible au plan national, seulement au plan mondial (géopolitique). La Dialectique s’est approfondie.

Justement, et nombreuses discussions l’ont montré ici au moment de la révolution en Tunisie, en Egypte, nous avons tous et toutes constaté qu’il n’y a pas UN sens unique au terme "révolution".

Il y a bien sûr pour nous "la" révolution, celle dont parle Marx dans le MDPC.

Mais il y a aussi "les révolutions". Des révolutions d’étape si je puis dire, que je ne vois pas comment on pourrait négliger ! Une révolution politique, par exemple. Ou économique ou sociale, ou politique et culturelle...

C’est à dire un renversement d’un pan de ce qui constitue l’ordre capitaliste établi.

L’instauration d’une démocratie prolétarienne et donc d’une république socialiste, d’un gouvernement des "soviets" serait je pense tout à fait qualifiable de "révolution". Y compris/même si si le capitalisme subsistait encore sous des formes amoindries ou dégénérées.

Évidemment, il ne peut y avoir de révolution politique sans processus révolutionnaire directement issu et mené par les forces productives sur les lieux d’exploitation (et les lieux "en tenant lieu") et il ne peut y avoir de révolution politique sans que le Travail arrache de gros morceaux au Capital.

Serait-il sage et juste de ne pas qualifier de révolution politique une modification profonde de régime et un affaiblissement conséquent de l’État bourgeois, quand bien même l’exploitation capitaliste perdurerait encore ?