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Fissures d’arrière-cuisine dans le Front de gauche ?

12 janvier 2012, 00:12, par Cop

Désolé mais
Avoir des députés qui porteront un autre message que celui des capitaloss dans l’assemblée comme la repartition des richesses, la loi SRU pour la mixité sociale, le maintien de la retraite a 60 ans a taux plein, la santé pour tous, la loi pour le controle des fonds publics donnés aux entreprises (au lieu que ca soit des dizaines de milliards en cheques en blancs comme aujourdhui), c’est pas encore un autre système totalement, mais OUI c’est des points d’appuis importants pour ceux qui se battent pour un autre système !
Tout comme la retraite, la sécurité sociale, ou les congés payés ne suffisent pas a eux seul pour faire une société communiste, mais 60 ans apres, le patronnat essaye encore de les détruire.
Ce n’est qu’un avis pour participer au débat..
salut camarades

On comprend ces désirs, mais c’est pas comme ça que marchent les sociétés, c’est pas comme ça que s’obtiennent des réformes et des conquêtes réelles.

Avec un programme commun plus à gauche que celui du FdG l’union de la gauche d’il y a plusieurs dizaines d’années a fini au service des capitalos, PC ou PS, verts ou ce qu’on veut.

Il n’est pas réaliste de penser que d’avoir objectif central d’envoyer une poignée de députés au destin peu contrôlable puisse servir à quelque chose.

Au mieux ça ne sert à rien, au pire ça fait des saloperies contre les travailleurs. C’est l’histoire qui est comme ça.

C’est que ce n’est pas là que ça se joue (et ce n’est pas l’honnêteté des députés envoyés là qui est le problème).

Poins d’appuis ?

Oui, à condition que l’essentiel de la stratégie, le cœur de cible, la colonne vertébrale de l’action soient de développer un mouvement par nature non inféodé aux institutions de l’appareil d’état (parlement, gouvernement, conseils régionaux, etc), un mouvement qui par sa nature même ambitionne d’être une solution politique.

Est-ce la cas du FdG ?

Non.

Savoir si les soubresauts du FdG , les partages de postes, sont justes ou pas, relèvent d’une autre question de peu d’importance mais symptomatique de l’impasse explorée.

Avoir des délégués dans les institutions de la bourgeoisie, pourquoi pas, défendant les revendications populaires, pourquoi pas, jetant des grains de sable dans la mécanique des exécutifs de la bourgeoisie, pourquoi pas.

Mais à condition qu’ils soient fiables, soumis à une orientation qui puise son sens dans une bataille, une organisation, une stratégie qui n’est pas contenue qui n’a pas centre l’enkistage dans l’état.

Les éventuels élus du FdG seront-ils fiables de ce point de vue ?

Non.

Ils ne l’ont pas été à de nombreuses reprises, pourquoi le seraient-ils là ?

Alors qu’ils sont plus à droite qu’avant, que la stratégie est inchangée qui met au centre un changement par les urnes (ce qui ne marche jamais sans peuple mobilisé, organisé indépendamment des institutions du système).

Toute cette histoire, elle fut tentée de nombreuses reprises et n’a jamais servi à rien du tout.

Ca peut servir que si existe une stratégie de mobilisation populaire qui n’a rien à voir avec une logique de dynamique électorale ou de soutien à des positions institutionnelles de partis non fiables et qui ont prouvé, en collectifs comme en individus qu’ils ne l’étaient pas ces dernières 40 années.

Il n’est pas trop tard pour se mettre au boulot et préparer les batailles de résistance du réel, en cherchant dans celles-ci les formes d’auto-oganisation unitaires et démocratiques, en les poussant et les centralisant, en travaillant à leur construction, de telle façon que cette progression dans les capacités de mobilisation et d’organisation soient en elles-mêmes les contours d’une alternative politique au capitalisme et ses institutions.