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La question de ce début de 21ème siècle est celle de la dictature du prolétariat

21 février 2012, 11:59, par La Louve

C’est ce que je disais à une amie ailleurs :

le Prolétaire prend le pouvoir en imposant au Capitaliste ses règles (démocratie prolétarienne).

j’ajoute que cela concerne bien 80 % de la population (ce qui fait de cette "dictature" une sacrée démocratie ;-) si on compare à ce que nous vivons actuellement où 5 % de la population impose sa loi et se comporte en souverain).

De ce point de vue, je ne vois pas ce que la "dictature du prolétariat" (sur la bourgeoisie, cela va sans dire mais cela va mieux en le disant) a de choquant.

Si on parle maintenant de ce problème très important (qui est bien celui qui a, notamment, fait plonger l’expérience soviétique) : à savoir comment (c’est à dire par quels moyens) protège-t-on un mouvement révolutionnaire de la fraction contre-révolutionnaire que comprend nécessairement le prolétariat, et jusqu’à quel point ?

Je vais être sans finasserie : je pense que la démocratie prolétarienne ne se conçoit pas en dehors d’une majorité. Une minorité qui prétend diriger une majorité, et hop, nous en sommes revenus aux fantômes du stalinisme...

Tant que la majorité est là, nous sommes dans le cadre de la démocratie prolétarienne, nous sommes légitimes.

Ce qui signifie exactement, je pense, ce qu’a essayé de transcrire Luxemburg. Si nous sommes défaits par les urnes (notamment le référendum et l’exercice le plus direct possible de la souveraineté dans des sortes de "soviets" qui sont une clef de voûte de la démocratie prolétarienne), nous (les révolutionnaires) devrons nous démettre.

On ne fait pas le bonheur du prolétariat contre son gré, c’est l’autre condition de la démocratie prolétarienne.

Maintenant voilà aussi pourquoi je parle du prolétariat et pas "du peuple". Cette bienveillance et ces règles ne s’appliqueront pas à la bourgeoisie et à leurs représentants et soutiens directs.

Donc évidemment oui, il faut d’une part mettre en place des règles et s’y tenir, se donner des moyens de protection qui ne peuvent en aucun cas aller à des extrêmités telles que exécution, procès pipés, goulag etc concernant le prolétaire contre-révolutionnaire, et d’autre part, se donner des "chances éducatives". C’est à cela que sert cet "appel à la clarté" d’abord.

La première des éducations c’est la clarté et la pratique du débat en toute liberté sur TOUS les sujets.

Mais je crois qu’avant d’en arriver là, bien avant même, mon message a un but beaucoup plus simple : il faut oser revendiquer une véritable démocratie et la prise du pouvoir direct, arrêter de faire le eu du capitalisme.