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La question de ce début de 21ème siècle est celle de la dictature du prolétariat

25 février 2012, 09:13, par Cop

Je ne comprends pas : s’il y a pouvoir des travailleurs et abolition du salariat, où est la bourgeoisie ?

La question de l’abolition du salariat me parait sur court terme comme une pensée abstraite et hors sol.

Le pouvoir des travailleurs est au centre du processus et des objectifs de notre période, l’abolition du salariat (et je préfère cracher dans la soupe là) est secondaire et n’a jamais été en soi une démonstration d’absence d’oppression et d’exploitation.

C’est une question en débat pour moi et je n’ai pas encore trouvé d’explication valide là dessus sur la nécessité d’en faire un objectif posé de la même façon que la question du pouvoir des travailleurs.

Je ne sais pas ce qu’on fera de la question des salaires, à part d’essayer d’avoir de plus en plus une partie socialisée et moins individuelle du retour aux producteurs des richesses produites .

Mais ce que je sais, c’est que le bond en avant de la démocratie passe par le pouvoir des travailleurs sur les richesses produites, que cela ne ressort pas d’abstraction mais ressort d’orientations concrètes dominantes où les travailleurs dirigent leurs entreprises et s’approprient toutes leurs richesses et en décident suivant leurs libéralités.

la question de la dictature du prolétariat est un débat à la con si on essaye de le porter en se rapprochant d’un texte dans le sens où les mots n’ont pas même sens à l’époque de Marx et à notre époque par le déplacement du sens donné aux tragédies du XXeme siècle, qui ont déplacé l’entendement du terme de dictature.

Donc la question de la construction du pouvoir des travailleurs se pose dans plusieurs directions, l’appropriation directe des entreprises, commerces, services, etc, dans un vaste mouvement coordonné (face à un adversaire centralisé), cette coordination mènera à une appropriation démocratique des médias, une interdiction dans les actes des organisations fondées sur l’exploitation, la récupération de richesses, dont une partie par une stratégie au delà des frontières.

Mais les mesures de coercition n’ont aucun sens sans les moyens d’expression les plus immenses dans les rangs du peuple, extension des libertés individuelles et collectives qui sont les supports indispensables au pouvoir des travailleurs (sans cela pas de socialisme sauf celui des escrocs), sauf les libertés d’exploiter et d’opprimer.

Les moyens de coercition ne recouvrent pas les questions des libertés qui seront étendues et doivent être étendues, au programme permanent de la bataille dés aujourd’hui.