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Pour débattre de contradictions dans ce que traduit l’effet "MELENCHON"

11 mars 2012, 11:56, par A.C

Suite à ces envois, un camarade me répond.

C’est le premier commentaire argumenté que je lis avec intérêt..

Il provient d’un garçon, qui a été "fusillé par les néos staliniens lignards de la Gironde quand il a courageusement, abandonné ses fonctions de permanent (au prix d’une "reconversion " professionnelle qui n’était pas, au départ, assurée),

CE camarade, ce communiste militepour pour un vote Mélanchon , qui ne peut être qualifié de"suivisme"sans interrogations,il ne se situe pas dans un Mélanchon, bouée de secours d’un PC qui serait soi disant requinqué par le score JLM.

Très franchement, ce n’est pas une argumentaion de celles que je lis parfois en provenace d’Aubagne..

 :))

Sans partager le contenu(voir ma réponse) on appréciera le souci du débat fraternelde mon camaro.

Parlant des propositions du candidat, il avance une idée qui est dans pas mal de t^tes, même si certains ne se déboutonnet pas comme mon pôte pour le dire..

Que de plus en plus de gens les entendent avec intérêt, que cela se sache (ne serait-ce qu’au travers des sondages) voilà qui me semble encore plus porteur d’espoir et d’avenir non par confiance aveugle en qui ou en quoi que ce soit mais parce que cela témoigne pour chacun de ceux qui veulent aller dans ce sens qu’ils ne sont pas seuls. Comme élément de reprise de confiance et de conscience de sa force par la partie la plus « éclairée » du peuple, ça me semble primordial
.

Ça ne résoudra pas tout ? certes, mais pourquoi négliger ce qui peut permettre d’avancer, même d’un centimètre ?

(gras assumé:A.C)

L’échange :

E-mails

RE : Trans. : M.Mélanchon ne supporte pas qu’on le contrarie...
De :
A : alainchancogne
Date : Vendredi, 9 Mars 2012 12:00

Cher Alain,

Je ne suis pas d’accord avec toi.

Ou plutôt, je suis d’accord avec ta démarche mais pas avec les conclusions que tu en tires :

Une fois établi que rien ne changera vraiment tant que le peuple ne s’en mêlera pas, on fait quoi ?

On attend que dans un grand élan révolutionnaire spontané le peuple français, européen, voire mondial se lève ?

Ou on aide à la prise de conscience à partir de la réalité actuelle, du monde tel qu’il est, avec ses contradictions, ses élections (même « pièges à cons »), ses rapports de force entre réformateurs, conservateurs et révolutionnaires (et les limites entre ses étiquettes sont-elles si nettes) ?

On laisse le peuple se démerder avec le matraquage idéologique des « autres » qui voudrait lui faire croire qu’il n’est capable que de choisir son bourreau ?

Ou on l’aide à reprendre confiance en lui-même, en sa capacité de faire prévaloir ses exigences, et d’être l’acteur principal de son destin ?

Tu proposes de boycotter cette élection, et c’est ton droit, mais autant dire que tu proposes de laisser les « pongistes » libéraux (qu’ils soient sociaux ou conservateurs) se refiler la balle (l’arme) de pingpong du bulletin de vote pour asseoir la domination du capital et verrouiller le sentiment qu’on ne peut pas remettre en cause cette domination (puisqu’une majorité la valide dans les urnes). J’ai le sentiment qu’ils ne s’en privent pas.

« Seul un affrontement d’un niveau jamais atteint, contre le Capital et ses soutiens, peut ouvrir une perspective de changement profond et durable. » dis-tu …

C’est parce que je suis d’accord avec ton affirmation que je pense qu’il ne faut leur laisser aucun terrain et leur disputer aussi celui des élections, pied à pied, non comme un but en soi mais comme un moment dans la lutte des classes.

Les institutions ne me conviennent pas plus qu’à toi, mais elles sont ce qu’elles sont et si je veux les changer je ne peux pas faire comme si elles n’existaient pas, ou mettre comme préalable pour changer le fonctionnement de la société qu’il faudrait d’abord changer les institutions qui régisse son fonctionnement. Ce serait comme dire : « rien n’est possible tant que tout n’est pas possible ».

Pour le coup, rien ne devient possible. Restons à la maison, laissons les partisans du capital se disputer les places dans les institutions, et disons avec Besancenot et Laguiller que la seule chose qui compte, c’est la mobilisation dans la rue (ce qui ne les empêche pas de présenter des candidats).

Tu ne me feras pas l’offense de me faire dire que la mobilisation dans la rue n’a pas d’importance…

Mais si nous n’avons à proposer comme seule perspective que de passer son temps à manifester (le plus souvent contre les décisions prises dans les institutions politiques) bonjour la perspective mobilisatrice !

Et surtout autant dire clairement que le peuple n’aurait de capacité qu’à contester ou à faire pression sur les décisions prises par d’autres et qu’il serait incapable de prendre toute sa place dans les institutions. Et je ne parle pas d’institutions « idéales » à mettre en place au préalable (si tant est qu’elles existent en dehors du processus historique d’émancipation humaine)

Non, je parle bien des institutions actuelles, avec tous leurs défauts et ils sont nombreux, pour les changer. (n’est-ce pas ce que propose Mélenchon avec sa constituante pour une 6éme république ?)

Je regrette d’avoir à te dire que je ne vois pas le début de l’ombre d’une proposition de solution dans tes propos : je connais ton humour acide et tu m’excuseras de parodier de Gaulle, en te disant je ne pense pas que sauter sur sa chaise comme un cabri en criant « mouvement populaire !, mouvement populaire ! » fasse avancer concrètement les choses.

Voilà pourquoi je voterai Mélenchon et pourquoi j’essaie de convaincre autour de moi en ce sens.

Les institutions m’imposent de mettre un nom sur le projet politique qui me semble le plus proche de ce qu’il conviendrait de faire pour que la liberté, l’égalité et la fraternité descendent des frontons de nos mairies pour devenir des réalités effectives.

Je dis bien « qui me semble le plus proche », car, croyant justement que rien ne se fera sans le peuple, un projet politique tout ficelé me semblerait suspect. Pour être progressiste, un projet politique ne peut être qu’une proposition pour que le peuple élabore lui-même…

Je refuse de m’automutiler du droit d’expression que constitue le droit de vote au prétexte que les conditions de son exercice sont faussées par la bipolarisation, la personnalisation (qui m’emmerde autant que toi) ou tout autre subterfuge institutionnel dont le seul objectif est d’éloigner les citoyens de ce droit.

Outre que je trouve que tu fais un bien mauvais procès d’intention à Mélenchon sur sa démarche (je ne vois pas quand il a dit qu’il suffisait de voter, je l’ai même entendu dire le contraire, et il a le droit d’avoir une autre analyse de la période Mitterrandienne que moi) cela ne me semble pas l’essentiel et je trouve même que ta « dénonciation » ressemble à une sorte de culte de la personnalité à l’envers ( c’est-à-dire identique à celle que tu dénonces)

Je me fous à la limite des intentions supposés ou réelles de l’individu Mélenchon. Ce qui m’intéresse, c’est les propositions qu’il porte comme candidat.

Propositions qui ne décrètent certes pas le communisme (tant mieux car celui-ci ne se décrète pas), mais qui écornent quand même les certitudes libérales et posent les bases d’un changement plus profond.

Rien que l’existence de ces propositions, voilà qui me semble intéressant.

Et que de plus en plus de gens les entendent avec intérêt, que cela se sache (ne serait-ce qu’au travers des sondages) voilà qui me semble encore plus porteur d’espoir et d’avenir non par confiance aveugle en qui ou en quoi que ce soit mais parce que cela témoigne pour chacun de ceux qui veulent aller dans ce sens qu’ils ne sont pas seuls. Comme élément de reprise de confiance et de conscience de sa force par la partie la plus « éclairée » du peuple, ça me semble primordial.

Ça ne résoudra pas tout ? certes, mais pourquoi négliger ce qui peut permettre d’avancer, même d’un centimètre ?

Avec mon amitié sincère

Je lui ai répondu :

(coupures de cequi est "perso")

Salut , AMIGO ,

Nous resterons donc en désaccord.

Car de ta réponse, je comprends que nous divergeons totalement.

Je n’appelle pas au boycott au prétexte d’une soudaine révélation que la lutte de classes c’est une primauté au mouvement populaire, l’URNE n’étant qu’un des élèments de la confrontation.

je ne vote pas pour Mélanchon, en raison du caractère de ce que contient ou pas le programme du FDG

Je crois -prenant le risque de me tromper- que tout ce processus entamé après que nous ayons , toi, moi, et d’autres , réfléchi à e que signifiait la "mutation" , que cette étape dite de FDG , se situe avant tout etSURTOUTdans une stratégie visant à effacer de la mémoire collective, tout ce qui de près ou de loin évoque du "COMMUNISME"

C’est d’ailleurs tout un débat qu’ilfaudra avoir sur ce que nous avons défendu comme"communisme" dans ce PCF qui sera enterré cet hiver.

Mais, tout ce qui relève d’une Dielinkisation "à la française", , tout ce qui, in fine, (prudemment car nous ne sommes pas en Italie, en Espagne ouen Allemagne,) vise à convaincre les militants du changement DE société qu’on doit s’accommoder d’un paysage SANS expression marxiste, , c’est un cadeau objectif au CAPITALISME.
Surtout dans sa phase de crise systémique actuelle.

Je ne lui ferai pas.

Les types comme toi, .., ou.. , et plus modestement moi , avons été objectivement-mais cela a du commencer avec nos "ancêtres" en 1920’, des combattants ô combien couillus d’un PSEUDO.."communisme" , en service ô combien actif d’une machine ou nous traquions la "liquidation" en servant la soupe aux ..liquidateurs.!!

Marx ayant été déjà flingué par Lénine, le PCF et tous les partis dits communistes ont enterré le blessé à mort en l’achevant.

Nous en sommes aux obsèques.

Ce n’est pas, quand le "nouveau" frappe à la porte -en terme de recherche d’ORGA révolutionnaire de construction qui sera en rapport avec la Lutte des classes et son niveau, afin que"les masses fassent ’l’Histoire", qu’au prétexte d’avoir un peu" d’espoir"(??) à moudre, je vais prêter main forte à l’accélération du processus en marche pour que toute référence au"communisme" soit extirpée de la conscience collective..!

Baisé -et ayant milité pour cette sodomisation de notre"idéal- pendantles décennies programmatiques, je ne vais pas, après voir quitté un Parti dans lequel on verrouillait toute possibilité d’"en COMMUN" révolutionnaire MODERNE, aider tant soi peu( y compris avec un bulletin de VOTE) une opération de "Die linkisation" qui vise à ce que le" happy"(??)- end soit la constitution d’un pôle de Gôôche au sein d’un Grand parti Démocrate , ou les militants encore encartés PCF et autres futurs compagnons d’accompagnement -secourisme du K dans sa crise, retrouveront le bonheur de disputer àMélanchon, Emmanuelli ou Montebourg les postes et places éligibles réservées à lamotion Z du "courant"dit anticapitaliste !!

Certains, comme l’ami B... et d’autres sont déjà prêts et en quête de tenues roses pour"exister" localement !

Grand bien leur fasse..

Ceci étant,, ce n’est que ma vision personnelle du futur.

Un de nous deux se trompe.

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