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Mélenchon prend la Bastille, Michel Passet retourne gérer Montpellier

21 mars 2012, 21:08, par nadarlana

Oui, beaucoup à dire sur toutes les villes/départements/régions où la gauche plurielle gouverne. A montpellier, en regard de l’arrêté pris par revol, on peut aussi citer l’expulsion cet hiver du squat de figuerolles qui appartenait pourtant à la serm (laquelle est gouvernée par la mairie) ou sur le même sujet le vote en 2005 d’un "voeu contre les expulsion" suivi par l’expulsion d’un autre squat, sans qu’il y ait non plus de protestation communiste.

Cependant il ne faudrait pas croire que Mélenchon est plus radical que ces vendus-là. N’oublions pas d’où il vient : le PS. Je ne me suis pas donné la peine d’analyser cette année le programme du front de gauche mais je ne doute pas qu’il n’est pas éloigné de celui des Collectifs anticapitalistes de 2007 que j’avais regardé attentivement. A l’époque, plusieurs personnes étaient venues perturber un meeting à montpellier notamment lors de la prise de parole de mélenchon. Cette dynamique à l’époque, de même que celle du front de gauche aujourd’hui, drainaient beaucoup d’espoirs alors que le programme proposé reste aussi un aménagement du capitalisme. Un programme bien loin du programme commun de 81 dont on sait ce qu’il est advenu.

Plus fondamentalement on nous vend le modèle du Conseil National de la Résistance (cf Hessel) et du keynesianisme. Là dessus, d’ailleurs, y’a pas grande différence entre mélenchon, le pc, le npa ou lo. Pourtant c’était ce modèle qui était en vigueur en 1968, alors qu’il n’y avait pas encore de chomage. Les gens se révoltaient alors pour rien ?

La vérité c’est simplement la lutte des classes. Chaque classe essaye d’obtenir un maximum de l’autre et le projet révolutionnaire consiste à vouloir abolir les classes (en expropriant la classe capitaliste). Et ceci ne s’obtient que par la lutte, certainement pas par une prétendue "insurrection electorale" Rappelons-nous 36. Les acquis d’alors ont été signés à la demande du patronat pour faire cesser la grève générale. Le vote pour le front populaire n’avait pas permis grand chose. Quant aux révolutionnaires espagnols on les a lamentablement laissé tomber...

C’est une idée ça : et si on faisait une belle grosse grève générale au lendemain des élections pour forcer les capitalistes et l’état à prendre des mesures en notre faveur ?
Une autre idée : et si cette grève générale s’internationalisait avec nos camarades grecs, espagnols et de tous pays afin d’abolir définitivement la propriété privée et l’état ?
Si la Commune n’était pas qu’un prétexte pour faire voter pour soi mais au contraire un projet d’une terrible actualité ?