Accueil > ... > Forum 481808

Foire à l’autogestion - 23-24 juin 2012 à Montreuil

26 juin 2012, 13:23, par Freakers

Non je n’y étais pas et je ne couvre pas non plus des pratiques de violences gratuites au sein du mouvement ouvrier.

Cependant, je suis un militant de la CNT. Je respecte à ce titre son cadre organisationnel, ses statuts et ses structures de décisions.

Comme dans toute organisation, il y a des moments où des tensions apparaissent. Le problème, c’est que vous vous êtes retrouvés pris en otage dans un conflit qui ne concerne que la CNT. Je pense, mais son mon avis extérieur n’étant pas parisien, que votre erreur fut d’inviter une structure illégitime se revendiquant de la CNT (l’UTS : et oui c’est un mensonge que de parler de courant trans syndical. Elle a été crée pour casser l’URP au sein de la Confédération, ça c’est la réalité.) Si vous vouliez que la CNT s’associe à l’évènement, il fallait contacter la seule structure légitime de la CNT à Paris, c’est à dire l’URP. En son sein se serait alors prise la décision de participer ou non à la foire et de mandater des camarades pour animer des débats à vos côtés. Le fait que l’UTS envoie un de ses permanents parler d’autogestion des luttes ne peut que courroucer certains de nos camarades qui ont l’impression d’être pris pour des cons. Par ailleurs, je remarque et en profite pour te le signaler que vous avez maintenu dans l’appel la signature de la FTE de la CNT qui s’est pourtant retirée. Ca c’est de la malhonnêteté intellectuelle (encore une fois, cela n’est que m’ont avis).

De ce que j’en comprend, les syndicats de l’UTS, qui sont encore affiliés à la CNT, se pointent pour parler, de facto (puisqu’ils interviennent au nom de la CNT sur les lieux de travail), de l’autogestion dans les syndicats et dans les luttes que ceux ci développent. La CNT n’appelant pas à participer à cet évènement, ils cherchent à se donner une légitimité au sein du mouvement social. C’est là que vous êtes pris en otage. Ensuite, ils vendent des bouquins de la CNT mais que font-ils de l’argent devant revenir à la CNT ? C’est quand même une question qu’il faut soulever non ?

Pour répondre donc à ta question, non je ne cautionne pas des rapports de violences au sein du mouvement ouvrier tout comme je ne tolère pas le fait d’être pris pour un con dans la vie de tous les jours. Je pense que certain-e-s camarades en ont tout simplement ras le bol du grand n’importe quoi dû à certain. Et pour ma part, la chose est entendue. lorsque l’on ne respecte pas les statuts de son organisation, que l’on ne propose aucune motion pour les modifier ni pour interroger la stratégie confédérale, lorsqu’un syndicat de je ne sais combien d’adhérent-e-s revendiqués ne participe plus aux instances statutaires de l’organisation à laquelle il adhère, et bien il se fait remettre en place. C’est désolant mais c’est ainsi.

Voilà pour le forme.

Concernant le fond, en quoi je cherche à déplacer le débat. Je soulève somme toutes des interrogations légitimes pour un militant anarcho-syndicaliste.

Est ce que des syndiqués autre que les permanents ont participé aux débats et si oui combien ? Entendons nous bien, on ne peut pas parler d’autogestion des luttes et des syndicats si ceux et celles qui portent ces pratiques sont absent-e-s. S’ils (elles) sont représenté-e-s par des permanents syndicaux, alors je suis au regret de te faire remarquer que la contradiction est tellement forte que cela rend caduc tout propos tenus sur la question. Je serais curieux de savoir comment la prise de décision s’est opérée dans cette structure fabuleuse qu’est l’UTS lorsque je vois les pratiques portées par ses syndicats au sein de la CNT, l’absence répétées des leurs militant-e-s aux différentes initiatives de la CNT et le vide sidéral en terme de proposition d’orientation au sein de la Confédération. C’est une farce. Et la réponse à cette question, j’en ai bien peur, ne peut que confirmer mon propos. On parle de travailleur syndiqué dans une structure ASSR, pas dans un syndicat réformiste. Sur qu’elle ligne syndique-t-il ces travailleurs ????? Le remboursement de la carte orange ? Et parlons de l’autogestion du syndicat. Le nettoyage (syndicat affilié et initiateur de l’UTS pour rappel) revendique 50 sections représentatives donc des élus aux DP, CE, CHSCT et des représentants syndicaux sur au moins 50 établissements différents avec toutes les heures de délégations induites. Ce qui en fait une paire. Qu’en fait-il ? comment former des camarades à la rotation des tâches ? Aux prud’hommes ? etc, etc, etc...

Lorsque je pose la question du retour sur expérience, là encore, je ne vois pas en quoi je détourne le sujet. On parle bien de la foire à l’autogestion. Donc, quel bilan tire les camarades de ces pratiques. qu’est ce qui marche, qu’est ce qui ne marche pas. Encore que pour avoir une réponse cohérente, on ne peut s’absoudre de la première question. Comparons par exemple le travail de construction fourni par le SUB TP RP et le nettoyage RP. Là il y a matière à débat. Sauf que lorsque le SUB fait une intervention publique, il n’y a pas de permanent et de nombreux-ses- camarades de ce syndicat sont présent-e-s. sauf que le SUB RP, malgré des divergences qui peuvent apparaître sur les stratégies à porter ne s’absout pas du pacte collectif que sont les statuts de la CNT. C’est ça être autogestionnaire.

Concernant les coopératives et les liens qu’elles développent entre elles et le syndicalisme de transformation sociale, cette question n’est pas légitime non plus ? Ha bon ? Je dois être naif pour penser qu’au sein d’un évènement porté par des militant-e-s et des organisations révolutionnaires et libertaires (du moins en aillant la prétention), dans le contexte économique, politique et social, tant au niveau national qu’international, on puisse se payer le luxe que d’en faire l’économie.

Voilà vite fait un tour d’horizon. Et par pitié, que des camarades qui ont fait toute leur carrière professionnelle en adhérent à d’autre structure syndicale que la CNT, vienne nous faire la leçon sur le syndicalisme de masse une fois à la retraite ne fasse qu’une seule chose : fermer leurs gueules. Ils en seront d’autant plus crédibles lorsqu’ils écriront des bouquins que j’espère siglé UTS et non plus CNT.