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De la démocratie dans le Parti de Gauche. Des vessies et des lanternes de Jennar

6 août 2012, 21:46, par Copas

Le problème de tout cela c’est que :

1) le FdG en soi ne sert strictement à rien dans les luttes sociales. Non pas qu’une partie de ses militants n’y soient pas, mais le PC quand il était autonome y était aussi, ... en partie. Donc pas plus, ... et plutôt moins, mais du moins pas tant organisés que cela dans la classe ouvrière.

L’UCI (le vrai nom de LO ; Chhhhhhuuuuuuttttttt...) fait à peu près pareil avec théoriquement 100 fois moins d’adhérents...

Avec quand même des bémols, je ne crois pas en un attachement des travailleurs en lutte vis à vis du FdG.

Un certain nombre de travailleurs en lutte avaient apporté leur soutien à JLM pour l’élection, sans plus. Le FdG, du moins le PG travaille à tenter de stabiliser des travailleurs en son sein, mais là il est à la potion commune. C’est + facile au PS que face aux patrons.

2)
Le FdG a un autre très gros problème c’est que la rhétorique électorale pour un temps ne sert strictement à rien et ne répond de rien face aux lourdes attaques de la bourgeoisie et du gouvernement réactionnaire.

Si il y a quelque chose qui fait soucis c’est de trouver des stratégies de lutte gagnantes. Seulement celles-ci ne peuvent être menées, voir aidées par un front qui ne veut pas s’opposer et ne considère pas le gouvernement comme un ennemi. Dés lors, le FdG oscille entre conseiller et fou du roi.

Bien plus encore, vaincre et repousser la bourgeoisie et son gouvernement exige de penser une bataille sociale sans limites , seulement là aussi le FdG s’est mis une série de verrous, comme le suivisme vis à vis de directions syndicales qui sont très polochon.
Ces dernières n’ont aucune stratégie de résistance face aux gigantesques menaces qui se profilent contre les travailleurs. Se mettre à la remorque de celles-ci ce n’est pas suivre le syndicalisme de toujours mais se coucher.
Faut-il rappeler l’extrême dangerosité d’avoir des défaites sociales en rêvant de revanches électorales (c’est Le Pen qui gagnera).

3) Enfin, dans l’analyse du succès (limité) du FdG il ne faut pas inverser les choses. Qu’une petite partie des travailleurs radicalisés s’expriment au travers d’un vote n’est pas chose nouvelle.
Cette situation dure maintenant depuis 15-20 ans de votes vers ce qui semble à tort ou à raison une expression radicale.
Nous avons eu Arlette (dans le doute il nous reste Arlette), puis la faconde et le brillantissime Besancenot et enfin le bateleur JLM .

L’époque utilise ce qu’elle a sous la main, mais la main elle indique qu’elle cherche une expression radicale . Une partie de cette main a choisit JLM.

Reste que maintenant la classe populaire est face aux patrons et son gouvernement .

La question stratégique reste ouverte et elle est impérieuse face aux risques immenses qui guettent l’humanité face à la grande crise capitaliste.

On voit bien qu’en Grèce ou en Espagne par exemple les stratégies électorales sont des impasses (quand elles ne voient que cela) et que c’est sur le terrain de la rue, des quartiers, que les nazis, peu à peu, gagnent du terrain.

Face à la bourgeoisie de temps de grande crise, c’est la capacité d’organisation des travailleurs qui joue, leur capacité à controler et prendre en main directement la société , c’est à dire à prendre le terrain laissé au fascisme, pour les fantômes urnicoles.