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Madrid : NON à l’extrême rigueur (videos et photos)

29 septembre 2012, 09:03, par Copas

Pour cela il ne faut pas que le désir de leur faire face et les enfoncer, il faut les organisations nécessaires à cette ambition.

Le prix que payèrent les Égyptiens a été terrible pour faire face aux gorilles du régime qui étaient largement approvisionnés et formés comme les hordes policières antiémeute européennes.

Lentement l’entendement de ce prix pénètre mais c’est long, il faut que les travailleurs soient le dos au mur, et encore.

Il y a également comme au Portugal la nécessité d’être inflexible quand on fait reculer d’un millimètre le parti des rapaces . De ne pas se dire que ouais on a remporté une grande victoire et qu’aller se coucher c’est mieux.

L’idée doit pénétrer de les bloquer et en même temps passer à la contre-offensive, tout leur prendre, les écraser, leur confisquer tout .

Sur le mouvement syndical il est clair que les courants dominants sont totalement incapables de faire face, même en les poussant au cul ils ne le feront pas.

Rien ne sépare de ce point de vue l’essentiel des directions syndicales françaises de celles d’Espagne. Ce n’est pas là le principe du syndicalisme et du combat social qui est en cause, mais bien les petites cliques vendues qui dirigent les organisations.

En France, le positionnement des représentants centraux des organisations syndicales c’est fortement délabré à l’occasion de l’élection de Hollande .
Le positionnement des directions syndicales est bien pire qu’au moment de la bataille des retraites.

Ils ont fait marmotte face à l’annonce dés le 28 juin de Ayrault de détruire des centaines de milliers d’emplois dans le périmètre d’intervention de l’état, etc.

Ce ne sont pas eux qui peuvent organiser la résistance , ni même de ne pas accompagner le gouvernement réactionnaire dans ses attaques contre les travailleurs.

L’appui mou sur la résistance au nouveau traité de la part de la direction de la CGT illustre encore bien quelque part l’aspect tortueux des positions.

D’un côté il vaut mieux cela que rien, d’un autre côté on sent bien qu’on préfère cela que de mettre du poids en défense des travailleurs qui mènent de durs combats.

En Espagne, il est absolument paradoxal que des indignés est un bilan bien meilleur que les CCOO, l’UGT, etc, au grand complet, culottes de peau et guêtres bien ficelées.

Bien pire, ces organisations ont signé des accords lépreux avec les gouvernements de la prédation.

Les indignés espagnols et portugais nous prouvent quelque chose : Il existe des forces disponibles importantes à la résistance qui démentent les semelles de plomb des dirigeants syndicaux Et ce point n’indique nullement que les indignados c’est cela qu’il nous faut et le nirvana, mais c’est un puissant révélateur.

La France est le seul état où ces disponibilités considérables n’ont pas montré le bout de leur nez depuis 2010. Mais on peut penser que de mêmes tensions existent. La France n’a toujours pas rompu avec son cycle de grands mouvements tous les 3 à 4 ans.

Personne n’a de baguette magique, mais ce qui est sur c’est que nous nous y prenons mal.