Solidarité avec le Peuple basque en lutte ! Tous à Bilbao le 12/01/2013 !
12 janvier 2013, 10:09, par Eloi
Pour les droits des prisonniers basques : multitude attendue, ce samedi, à Bilbo
12/01/2013 - Béatrice MOLLE
“Droits humains. Solution. Paix.” Ce sont les trois mots clés de la manifestation qui va se dérouler ce samedi à Bilbo en faveur des droits des prisonniers basques. Herrira a présenté vendredi la liste définitive des appels pour cette manifestation qui s’annonce historique. La nature des soutiens reçus, selon les organisateurs (voir encadré), témoigne de la diversité des sensibilités qui seront ce samedi à Bilbo avec un objectif commun : “Une claire volonté d’avancer vers un changement concernant les politiques pénitentiaires appliquées jusqu’à maintenant.”
Les revendications de Herrira et des manifestants sont le retour des prisonniers basques au Pays Basque, la libération des prisonniers gravement malades, la fin de la prolongation des peines et des mesures permettant la condamnation à perpétuité et le respect des droits humains.
Manifestation autorisée
L’Audience nationale espagnole a autorisé la manifestation estimant que le slogan de celle-ci est “neutre” et qu’il n’y avait aucune référence “méprisante” envers les victimes.
La justice espagnole a ainsi rejeté la demande de l’Association des victimes du terrorisme (AVT) qui avait souhaité l’interdiction de la manifestation. L’an dernier déjà, la manifestation qui s’était déroulée le 7 janvier avait fait l’objet d’une demande d’interdiction émanant cette fois du collectif Dignité et justice, et le juge Grande-Marlaska l’avait autorisée en stipulant que durant son déroulement, des photos de prisonniers ne devaient pas être “exhibées”. La manifestation silencieuse avait connu une affluence record avec la présence d’au moins 100 000 personnes dans les rues de Bilbo ; 100 000 personnes au moins, car le système de comptage mis en place par les organisateurs n’avait pas permis de compter les personnes qui s’étaient amassées dans les rues parallèles, faute de place tant l’affluence fut grande.
Douze bus du Pays Basque Nord
Par ailleurs, douze bus ont été affrétés et partiront du Pays Basque Nord. Lors de la dernière grande manifestation de janvier 2012, ils étaient au nombre de sept. Un signe précurseur de la foule attendue, toujours plus nombreuse, ce samedi dans les rues de Bilbo pour ce qui s’annonce comme une manifestation historique.
Des appuis au-delà du Pays Basque
Impossible de citer tous les appels à la manifestation de Bilbo. Concernant le Pays Basque Nord, c’est la première fois que deux députés, Colette Capdevielle (PS) et Jean Lassalle (MoDem), se joignent à l’appel, ce dernier estimant que “c’est une histoire qui mûrit. Nous devons tenir compte du consensus de paix. Les États continuent à faire comme si de rien n’était. S’occuper des prisonniers, c’est le plus grand symbole dans un processus de paix”. L’eurodéputée verte Catherine Grèze, Philippe Poutou et le NPA, font aussi partie de la liste, comme la gauche abertzale, Alternatiba, EA, Ezker Batua, Aralar et Abertzaleen Batasuna. Les appuis viennent aussi de Catalogne, Galice, Canaries, Aragon, Irlande, et l’Amérique latine est fortement représentée, notamment par Cuba et l’Argentine.
Un footballeur engagé
Mikel Labaka est un footballeur azpeitiar qui a joué à la Real de Donostia. Aujourd’hui, il joue au Rayo Vallecano à Madrid. Le jeune sportif a signé l’appel à manifester et plusieurs médias espagnols s’en sont fait l’écho, qualifiant cet appui de “défense pro-etarra récidiviste”. Et de rappeler que le jeune homme avait, il y a deux ans, “orchestré une campagne de signatures en faveur d’une manifestation de prisonniers d’ETA obtenant huit signatures de joueurs de la Real”. Après cette “révélation”, une pluie d’insultes contre le footballeur est tombée sur les réseaux sociaux, suivie d’innombrables messages de solidarité et de soutien à son encontre.
Pour les droits des prisonniers basques : multitude attendue, ce samedi, à Bilbo
12/01/2013 - Béatrice MOLLE
“Droits humains. Solution. Paix.” Ce sont les trois mots clés de la manifestation qui va se dérouler ce samedi à Bilbo en faveur des droits des prisonniers basques. Herrira a présenté vendredi la liste définitive des appels pour cette manifestation qui s’annonce historique. La nature des soutiens reçus, selon les organisateurs (voir encadré), témoigne de la diversité des sensibilités qui seront ce samedi à Bilbo avec un objectif commun : “Une claire volonté d’avancer vers un changement concernant les politiques pénitentiaires appliquées jusqu’à maintenant.”
Les revendications de Herrira et des manifestants sont le retour des prisonniers basques au Pays Basque, la libération des prisonniers gravement malades, la fin de la prolongation des peines et des mesures permettant la condamnation à perpétuité et le respect des droits humains.
Manifestation autorisée
L’Audience nationale espagnole a autorisé la manifestation estimant que le slogan de celle-ci est “neutre” et qu’il n’y avait aucune référence “méprisante” envers les victimes.
La justice espagnole a ainsi rejeté la demande de l’Association des victimes du terrorisme (AVT) qui avait souhaité l’interdiction de la manifestation. L’an dernier déjà, la manifestation qui s’était déroulée le 7 janvier avait fait l’objet d’une demande d’interdiction émanant cette fois du collectif Dignité et justice, et le juge Grande-Marlaska l’avait autorisée en stipulant que durant son déroulement, des photos de prisonniers ne devaient pas être “exhibées”. La manifestation silencieuse avait connu une affluence record avec la présence d’au moins 100 000 personnes dans les rues de Bilbo ; 100 000 personnes au moins, car le système de comptage mis en place par les organisateurs n’avait pas permis de compter les personnes qui s’étaient amassées dans les rues parallèles, faute de place tant l’affluence fut grande.
Douze bus du Pays Basque Nord
Par ailleurs, douze bus ont été affrétés et partiront du Pays Basque Nord. Lors de la dernière grande manifestation de janvier 2012, ils étaient au nombre de sept. Un signe précurseur de la foule attendue, toujours plus nombreuse, ce samedi dans les rues de Bilbo pour ce qui s’annonce comme une manifestation historique.
Des appuis au-delà du Pays Basque
Impossible de citer tous les appels à la manifestation de Bilbo. Concernant le Pays Basque Nord, c’est la première fois que deux députés, Colette Capdevielle (PS) et Jean Lassalle (MoDem), se joignent à l’appel, ce dernier estimant que “c’est une histoire qui mûrit. Nous devons tenir compte du consensus de paix. Les États continuent à faire comme si de rien n’était. S’occuper des prisonniers, c’est le plus grand symbole dans un processus de paix”. L’eurodéputée verte Catherine Grèze, Philippe Poutou et le NPA, font aussi partie de la liste, comme la gauche abertzale, Alternatiba, EA, Ezker Batua, Aralar et Abertzaleen Batasuna. Les appuis viennent aussi de Catalogne, Galice, Canaries, Aragon, Irlande, et l’Amérique latine est fortement représentée, notamment par Cuba et l’Argentine.
Un footballeur engagé
Mikel Labaka est un footballeur azpeitiar qui a joué à la Real de Donostia. Aujourd’hui, il joue au Rayo Vallecano à Madrid. Le jeune sportif a signé l’appel à manifester et plusieurs médias espagnols s’en sont fait l’écho, qualifiant cet appui de “défense pro-etarra récidiviste”. Et de rappeler que le jeune homme avait, il y a deux ans, “orchestré une campagne de signatures en faveur d’une manifestation de prisonniers d’ETA obtenant huit signatures de joueurs de la Real”. Après cette “révélation”, une pluie d’insultes contre le footballeur est tombée sur les réseaux sociaux, suivie d’innombrables messages de solidarité et de soutien à son encontre.
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