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Le métallo CGT fait dans la dentelle

5 février 2015, 10:32, par arnold

Pour le n°1 de la CGT, passer aux 32 heures ne serait "pas une absurdité"

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé jeudi sur France Inter qu’une réduction du temps de travail était "incontournable" en France pour créer des emplois.

Pour sa première interview en tant que n°1 du premier syndicat français, Philippe Martinez, a frappé fort. Le secrétaire général de la CGT, a en effet affirmé jeudi sur France Inter qu’une réduction du temps de travail était "incontournable" pour créer de l’emploi en France. Plus fort : interrogé sur la durée hebdomadaire de travail souhaitable à ses yeux, le successeur de Thierry Lepaon a estimé que "parler des 32 heures par exemple aujourd’hui ne me semble pas une absurdité".

Et d’ajouter : "Il y a besoin que des salariés qui ont trop de travail, qui sont mal dans leur travail, puissent laisser un peu de temps à ceux qui n’ont pas d’emploi", a-t-il expliqué. "C’est un vrai défi pour les années qui viennent, cette question de la réduction du temps de travail".

À contre-courant

Philippe Martinez, perçu comme tenant d’un durcissement de la ligne de la centrale syndicale, a reconnu qu’avec une telle proposition, le syndicat allait à contre-courant. Mais "être à contre-courant, c’est offrir des perspectives", a-t-il aussitôt nuancé. "On n’est pas les seuls à être à contre-courant. Le débat a lieu dans d’autres pays européens sur la réduction du temps de travail", a-t-il souligné.

En France, la durée légale du travail est fixée à 35 heures depuis 15 ans avec les lois Aubry. De nombreuses voix à droite, mais aussi à gauche prônent un assouplissement de cette durée légale, mais vers le sens d’une augmentation du temps de travail et non d’une réduction.

Durcir les conditions pour les travailleurs détachés

Interrogé sur le cas des "travailleurs détachés" qui posent des problèmes aux travailleurs "locaux" dans des secteurs comme le BTP ou les transports, par exemple (voir encadré), il a relevé qu’il y avait "besoin de durcir un certain nombre de règles et adopter le principe que quand on vient travailler ici, les lois sociales, les conventions collectives s’appliquent pour tous les salariés". Il a donc appelé à "durcir les réglementations européennes sur les détachements de salariés".

Source : http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0204135916487-pour-le-n1-de-la-cgt-passer-aux-32-heures-ne-serait-pas-une-absurdite-1090430.php