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DETTE, TOUT EST QUESTION D’INTERPRÉTATION !

19 février 2015, 18:15, par Alain Chancogne

Nous serons tous d’accord , je pense :

En dépit de NOS dérapages polémiques( oui, le Net c’est aussi cela..), malgré des redites plus ou moins justifiées, des longueurs(là , j’ai ma lourde part), cette soixantaine de commentaires sont un apport à l"’intelligence collective"

Ils permettent à des camarades de voir confrontés des opinions qui n’ont pas droit de cité dans les médias

Ils sont donc un modeste mais indispensable apport à la LDC
Surtout , ils brisent un tabou : rien n’est "technique", rien n’est hors de portée de réflexion militante.

C’st avec cela en tête que je conseille ici la visite du site "Le Comité pour l’Annulation de la Dette-du Tiers Monde (CADTM)
http://cadtm.org/

( J ’ai déjà cité ici , l’interview d’ Eric Toussaint publié dans l’HUma que lecteur peur retrouver ici :
http://cadtm.org/La-dette-est-un-moyen-de-chantage

Le site publie le discours prononcé par la jeune député SYRISA Zoé Konstantopoulou, lors de son élection en tant que Présidente du Parlement hellénique.

Livré sans commentaires avec quelques italiques ou"gras" assumés

Extrait (j’ai volontairement expurgé de quelques phrases sur l’ALLEMAGNE -mais c’est à lire..)

Mesdames et Messieurs les députés

Nous sommes ici, non pas parce que le destin l’a voulu, ni par le caprice de quelque hasard, mais parce que nous l’avons choisi et nous avons été choisis et élus par les citoyens de ce pays, le peuple de notre patrie qui est préoccupé et qui lutte pour la dignité, la justice, l’égalité, la démocratie, la liberté.
(…)

Avec les parlementaires actifs et participants au processus parlementaire. Non pas de simples « applaudisseurs » de prises de position gouvernementales ou de l’opposition.
(…)

......

Notre pays et notre peuple furent les victimes de corruption à grande échelle qui ne se limite pas aux frontières nationales et ne concernent pas uniquement notre « chez nous ». Il est de l’obligation des États européens également de collaborer et de nettoyer notre « chez nous » collectif européen.
(…)

J’en viens à l’initiative la plus importante de la période parlementaire précédente, dont tous ceux qui ont participé sont fiers. La constitution de la commission interpartis du Parlement pour la revendication des réparations de guerre allemandes.

En tant que Présidente du Parlement, j’entreprendrai aussi, personnellement, toutes les initiatives de sorte que cette dette, qui survit depuis 70 ans, soit remboursée.

Des initiatives analogues seront entreprises afin que le Parlement contribue de manière essentielle à promouvoir les revendications d’annulation de la majeure partie de la dette et de l’intégration de clauses de croissance et de garanties d’endiguement de la crise humanitaire et de secours à notre peuple

. La diplomatie parlementaire n’est pas un cérémonial ni l’équivalent de relations publiques. Elle est un précieux outil qu’il est nécessaire de mettre en branle, pour ce qui est tant du Président que des commissions de relations internationales ou de commissions d’amitié, de sorte que l’affaire grecque, la demande d’une solution équitable et bénéfique pour notre peuple, par annulation de la dette et moratoire des remboursements soit l’objet d’une campagne interparlementaire de revendication vive, qui s’appuie sur l’information de vive voix des autres parlements et assemblées parlementaires mais aussi des peuples européens qui se mobilisent déjà en solidarité de notre peuple.

L’Histoire est écrite par les peuples qui espèrent, sont optimistes, contestent, luttent et revendiquent.

L’Histoire est également écrite par les dirigeants politiques et les représentants du peuple, les Parlements, quand ils se dressent à la hauteur de leur responsabilité et forment un mur de protection de la société.


Les réflexes démocratiques de notre peuple sont actifs et s’expriment de plus en plus clairement. En se référant précisément aux luttes historiques de notre peuple, à la résistance nationale, à la gauche, au mouvement des étudiants, à la lutte contre la dictature, aux mouvements sociaux.

De plus en plus nombreux sont ceux qui prennent conscience du fait qu’ils ne veulent pas vivre à genoux.

Ni laisser comme héritage à leurs enfants un nouvel esclavage économique. Les gens retrouvent le sourire, ces derniers jours. Ils retrouvent la ténacité, la confiance en eux, leur dignité. Ils revendiquent d’être partie de l’Histoire et non pas ses spectateurs. Et ils se réunissent sur les places en manifestant pour des principes et des valeurs universels, comme l’ont fait, hier soir, des milliers de citoyens à Athènes mais aussi dans d’autres capitales européennes.

Toute l’Europe, le monde entier, a le regard tourné vers la Grèce avec espoir. Parce qu’ils savent que la reconnaissance des droits et le soulagement du peuple grec sera une victoire des hommes face aux autocrates financiers et aux nouvelles tyrannies des banques, des marchés, des nouvelles oligarchies qui ont pour objectif de se substituer à la démocratie.
(…)

Respecter la Constitution relève du patriotisme des Grecs qui ont le droit et le devoir de résister par tout moyen à tout ce qui tente de la violer. C’est à ce patriotisme démocratique constitutionnel par lequel la société grecque est portée, tout au long de son histoire, et dont le Parlement hellénique est imprégné en tant qu’institution, que butera tout ce qui s’efforcerait de faire du chantage à notre peuple et de contourner la démocratie de notre pays.