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> Multitudes, l’Europe, la lutte de classes, les polémiques... de quoi s’agit-il ?

8 mai 2005, 13:10

"Moi, je choisis mes questions et mes réponses : je refuse les règles du jeu politique"

C’est très bien, mais tes questions et tes réponses, on s’en fout La "nuit de l’absolu où toutes les vaches sont noires" de l’abstraction "ultragauche", enfilant des perles de syllogismes "démoralisateurs", confine au solipsisme. C’est assez troublant de voir les néo-borduiguistes qui refusent le parti : car sans parti, selon Bordiga lui-même, il n’y a plus rien que le capital, rien que le capital, tout la capital. Toute vie sociale est entièrement "capital", rien ne peur exister en dehors, et surout pas dans la sphère de la politique. Bref cette vision très spéciale ( Roland Simon, "théorie communiste", jean barrot, Le brise glace - cf. site de patloch, qui doit être de la famille) conduit infailliblement à ce "palais plein de miroirs sans portes ni denêtres", à l’intérieur duquel la présomption de l’individu peut se mirer elle-même dans les infinis reflets de son MOI : "MOI je choisis mes questions et mes réponses. Moi je te dis qu’il faut critiquer aussi bien "l’objectivisme" que le "subjectivisme", Moi je te dis que tu es l’extrême gauche (ou la gauche) du capital"... et ainsi de suite. Bref tout cela est fort monotone, fort ennuyeux, aussi ennuyeux que le narcisissisme porté à ses extrêmes limites. Le mot "fin" au bout du commentaire est symptomatique : j’ai fini de parler, alors c’est la fin, il n’y a plus rien d’autre à ajouter, rien en dehors de mon discours ne peut plus exister. C’est la dialectique, au sens du dialogue et de la contradiction, ou encore de la fluidité, de la métamorphose, du "passage de la quantité à la qualité", du tout comme quelque chose de différent de la simple somme des parties, qui manque à ces gens.