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R.I.C : un gadget politique qui sera nuisible !

7 janvier 2019, 22:54, par jaime

Marc , Je trouve l’argument un peu juste sur le fond . Il suffit d’un petit truc pour discréditer le RIC .
En France il fallu attendre les années 80 pour obtenir l’avortement ....Le chavisme n’a pas 20 ans mais çà avance , voir les dernières lignes de l’article qui suit que tu peux trouver sur le site vénézuela infos que je consulte régulièrement
Pour une société féministe
María J. Berríos, membre du Mouvement Femmes pour la Vie, est candidate à l’ANC pour le secteur des pensionnés et pensionnées, appuyée par la Plateforme Populaire Constituante et le Réseau » l’Araignée Féministe ». María J. fait aussi partie de la diversité du peuple organisé qui est à l’origine et a donné vie à la Révolution Bolivarienne. « Mon militantisme a commencé à 19 ans, avec les groupes chrétiens de base, la théologie de la libération : à partir de là j’ai compris le socialisme, et mon militantisme politique a commencé, et a continué toujours dans les mouvements sociaux » raconte María J., racontant comment au travers du travail communautaire elle entre en contact avec la réalité des femmes en situation de violence. Femmes pour la Vie a son origine là, en 1992, à Barquisimeto. « A cette époque il n’y avait aucune loi qui nous protège en ce sens : c’était seulement notre parole et l’accompagnement des femmes [1] » raconte María J., » ainsi, les années 90 ont été marquées pour nous par la lutte contre la violence envers les femmes, ainsi que contre la mise en oeuvre des politiques néolibérales dans nos communautés et pour survivre à la pauvreté extrême. Nous nous sommes engagées dès le premier instant dans le processus chaviste, depuis qu’on a connu Chávez en 1992. » Aujourd’hui Femmes pour la Vie a grandi, c’est un mouvement dont font partie plus de femmes, profondément lié à la Communauté Ataroa et d’autres communautés voisines. » Notre travail dans les Communes est ce que nous croyons que doit être le socialisme. Là nous, nous approfondissons le thème de la dépatriarcalisation des communautés, en encourageant les Comités de Femmes et l’Egalité de Genre » explique María J. Berríos.
En ce moment nous sommes dans un engagement total pour la Constituante, vue comme un processus de débat et de renforcement du pouvoir populaire, du pouvoir communal, mais aussi pour rendre visible l’agenda des femmes » soutient María J. Berríos, notant que malgré toutes les avancées obtenue en révolution, il y a toujours de nombreuses dettes historiques et des taches en attente. Par exemple, souligne María J., le fait que les femmes n’apparaissent ni comme secteur ni comme sujet, dans la convocation à la Constituante est un reflet patriarcal : « donc, nous devons travailler dur » note-t-elle.
Parmi les propositions figure la dépatriarcalisation de la société, comme principe constitutionnel : l’élimination du système d’oppression patriarcal, allié du système capitaliste, c’est une mesure nécessaire pour pouvoir construire un socialisme féministe. Un autre élément est la reconnaissance de l’attention et la protection sociale comme un droit de l’homme universel dans toutes les étapes de la vie, qui doit être garanti à travers la corresponsabilité de la famille, la communauté, la société dans son ensemble et l’Etat. Pour le débat constitutionnel est proposé aussi l’approfondissement des droits sexuels et reproductifs : l’obligation et le droit à une éducation sexuelle dans toutes les étapes de la vie, l’inclusion de l’accouchement humanisé comme droit constitutionnel, le droit à l’accès au contraceptifs, la légalisation de l’avortement. Ce dernier point est une des principales dettes historiques de la révolution en ce qui concerne les droits des femmes : « je crois que le moment est approprié pour donner ce débat, à partir de nos réalités, nos ressentis, les expériences de milliers de femmes qui sont passées par cette difficile situation » dit María J. Berríos.
En clair et je crois que nous serons d’accord le RIC ne pourra peut-être pas tout régler les problèmes du jour au lendemain mais ils pourront être l’objet de débats contradictoires , non tabous , argumentés , ce qui n’est pas le cas aujourd’hui .Ce qui ne se fera pas dans l’immédiat pourra se faire plus tard en fonction de l’évolution des consciences ....