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> JO à Paris : Un Président et des « élites » extraordinaires !

7 juillet 2005, 23:07

En réponse à 80. 32

Je suis Jean Dornac, j’ai écrit cet article et je dois vous préciser quelques points.

 A votre connaissance, lorsqu’un témoin voit un incendie, est-il chargé d’éteindre l’incendie alors qu’il n’a pas le matériel nécessaire ? Ou doit-il prévenir les pompiers ? Ou mieux, si je suis votre raisonnement, vaut-il mieux que je m’en aille en faisant semblant de n’avoir rien vu ?

Pour ma part, lorsque je ressens que les choses vont mal, j’estime de mon devoir d’homme, de réagir, de prévenir, d’alerter. C’est l’un des rôles du journaliste ; c’est l’un des rôles que je me suis fixé avec mon site et au travers de mes écrits. Je me considère comme un témoin, or un témoin, cela signifie aussi être un veilleur, donc un être qui alerte ses contemporains.

 Montrez-moi en quoi je suis extrémiste ! Si réclamer la justice et le respect des plus pauvres dans ce pays et ailleurs, c’est être extrémiste, alors, oui, je suis extrémiste et c’est un honneur ! Si dénoncer un gaspillage extrême, honteux pour un pays dont près de 30% de la population est à la limite de la pauvreté ou carrément dedans, c’est être extrémiste, alors oui, je suis extrémiste, et j’en suis fier ! Si aimer la vie simple, si détester qu’une caste s’accapre les biens des autres, c’est être extrémiste, alors oui, je suis extrémiste et je n’ai nulle raison d’en avoir honte.

La seule chose dont j’aurais vraiment honte, c’est d’être complice du pillage des ressources des plus pauvres. Et je ne serais pas fier du tout d’être complice du dopage des athlètes en étant, comme au du temps des cirques romains, un spectateur qui pousse ces sportifs au maximum et donc au pire pour eux-mêmes comme pour leurs adversaires.

Si aimer son pays signifie le pousser à couler dans n’importe quelle folie, pourvue qu’elle soit médiatisée mondialement, alors, oui, je n’aime pas mon pays. Mais aimer son pays c’est lui souhaiter du bien, du bien concret et non pas cet espèce de cinéma nauséabond que sont les JO de cette époque, cette chose qui pousse des jeunes, femmes et hommes, non pas à donner le meilleur d’eux-mêmes, mais à accepter le pire (dopage) au risque d’y laisser leur peau.