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> A l’université d’été de la LCR, les partisans du non au référendum en désaccord sur une union des gauches

30 août 2005, 12:29

Il est nécessaire de construire une nouvelle force politique anticapitaliste...

Je suis militant à la LCR et à son organisation de jeunesse, les JCR, et je pense qu’il est désormais temps de passer à la construction d’une nouvelle alternative politique. Je pense qu’il est aujourd’hui nécessaire de travailler à la construction d’un parti anticapitaliste tendant à rassembler la plus grande partie de la gauche du non. L’existence d’un millier de collectifs du non marque l’expression d’un vide politique. Nous sommes dans une période de radicalisation des luttes etr des travailleurs. Il est donc nécessaire de donner une expression politique au mouvement social dans son ensemble. Dans un pays où le Front National fait 20% on ne peut pas se permettre de reproduire des divisions et querrelles de chapelles. Ensemble nous avons été capable de gagner contre la constitution européenne. Il faut désormais faire la mêmechose face au libéralisme et à fortiori faca au capitalisme. La rupture aujourd’hui n’est pas entre les révolutionnaires (dont je suis bien sur...) et les réformistes mais au sein des réformistes. Si la gauche est divisé c’est entre ceux qui veulent lutter contre le capitalisme et ceux qui l’acceptent. L’union de ceux qui veulent le combattre est nécessaire.

Tout d’abord je pense qu’il est nécessaire de travailler à une alliance anticapitaliste. Donc cela passe nécessairement par une candidature unitaire de la gauche du non aux présidentielles mais aussi bien sur aux autres élections. Cela bien sur n’est pas possible à n’importe quel prix. Il faut élaborer un programme d’urgence sociale en commun et faire des propositions concrètes. La candidature unitaire du collectif du non aux élections partielles de Nancy est un très bon exemple et repose sur une très bonne orientation ( droit à l’emploi pour tous, extension des services publics, redistribution des richesses, combattre le tout sécuritaire...). Aujourd’hui tout le monde réclame l’unité. Celle-ci est voulu par de nombreuses personnes de la base des différentes organisations mais est plus difficile pour les directions de celles-ci... Il faut que l’unité se réalise sur le terrain des luttes sociales avant tout, mais il est aussi absolument nécessaire de donner une expression politque à cela. La question de la candidature unitaire aux présidentielles ne porte pas sur la personne mais sur le programme que l’on pourrait y défendre. Et c’est à ce programme qu’il faut réfléchir aujourd’hui. Un programme de lutte sociale et politique.

En toute logique c’est d’une nouvelle structure politique dont nous avons besoin. Il faut un parti anticapitaliste large qui puisse être un véritable parti des travailleurs. Je pense bien sur qu’il ne s’agit pas de s’y dissoudre à l’intérieur et je suis favorable à un courant communiste révolutionnaire en son sein comme je respecte le fait que chacun doit avoir le droit d’y défendre ses convictions. Mais tous ces débats doivent avoir lieu ensemble dans la même structure. Et il est évident qu’il y aura des débats à l’intérieur, comme par exemple la manière d’en finir avec le capitalisme (réforme ou révolution...). Aujourd’hui la LCR à elle seule n’est pas assez forte pour incarner sans personne d’autre l’alternative. Le PCF n’est pas reconnu par la majorité des travailleurs. Il faut donc offrir la possibilité d’une force incarnant une majorité de travailleurs (ou du moins beaucoup plus qu’aucune force aujourd’hui).

Enfin nous y verons plus clair à l’issue du congrès de la LCR...