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> Bari, un "laboratoire" pour la Gauche européenne

16 octobre 2005, 11:27

Comme quoi, dans la période actuelle en Europe, en allant à gauche (je ne parle pas là de surenchère mais de défense basique de la majorité sociale de la population, de la démocratie, des droits de l’homme, etc) , on peut être majoritaire et, cerise sur la gateau, on tire à gauche les forces qui sont sur notre droite.

Ce qui est completement different des politiques menées précedemment qui consistaient à faire sans cesse des concessions sur la droite pour attirer les partis dits sociaux democrates et être majoritaire, politiques qui affaiblissaient concretement le sort des populations.
Je pense là aux alliances destructrices passées du type de celle de la "majorité plurielle" qui ont fait énormement de mal aux travailleurs.

La situation française, bien que differente organisationellement parlant (il y a des organisations d’extreme gauche puissantes et influentes, en terme électoral du moins), est sur le fond comparable (montrant ainsi que les batailles sociales commencent à marcher du même pas partout en Europe face à une politique unique et coordonnée de la bourgeoisie).

C’est à gauche que ça se passe. Aux côtés des interets des travailleurs, des chômeurs et des retraités, aux côtés de la solidarité et des droits de l’homme, ....

Partir de là permet de dérouler plus facilement les alliances, et on trouve sur son chemin d’autres forces qui peuvent s’allier, plus aisement. On pourrait même aller jusqu’à Lutte Ouvrière. Il serait plus aisé ainsi de tirer à gauche le PS...

Et, en sus, il est possible qu’une telle politique ramene à gauche, par sa consistance, des millions de travailleurs et de chômeurs qui s’étaient réfugiés dans la deseperance, l’abstention, voir des votes à droite ou à la social-democratie ces dernières dizaines d’années, qui n’osaient plus bouger dans les grêves, manifs et mouvements sociaux, terrorisés qu’ils étaient par une précarisation sociale renforcée et des partis de gauche qui n’obéissaient plus à leurs interets.

Il ne faut pas se tromper : l’instabilité politique, en termes electoraux du moins, est extreme en Europe parceque les orientations sociales des dirigeants des états de l’UE et les instances de l’UE cognent largement toutes les couches sociales de la classe ouvriere, cadres compris. L’offensive est tous azimuts et laissent des droites agonisantes que seules des politiques suicidaires et à droite des grands partis sociaux-democrates permettent de sauver.

Les directives sur les services vont commencer également, si elles étaient appliquées, à cogner sur des couches sociales qui se croyaient auparavant gagnantes dans la nouvelle UE liberale. Et ça, à très grande vitesse. je pense là, par exemple, aux professions liberales qui auraient pu s’imaginer que la logique du droit du pays d’origine ne s’appliquerait qu’aux plombiers et qu’ils n’étaient pas concernés.

Tout le monde a noté l’incroyable pourcentage d’abstentionistes en Pologne + la politique corrompue et libérale de l’ancien parti de gauche au gouvernement, qui ont permis à la droite de gagner.
La base sociale de la droite ne cesse de se dégrader, comme celle des Partis socialistes... L’union de droite en Allemagne a reculé electoralement, comme le PSD, la poussée significative étant sur la gauche.

L’étroitesse de la base sociale de la pensée unique existe partout en Europe et on peut la dégommer de ses places fortes et des leviers de commande.

Il faut, pour celà, aller à gauche, clairement, dans les politiques menées, comme dans les alliances.

Copas