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> Michelle Bachelet : une femme ne fait pas le printemps

18 janvier 2006, 23:06

Allende a laissé les putchistes s’organiser, accepter de laisser désarmer les travailleurs et des soldats qui, voyant le pire arrivé, ont essayé de réagir.
C’était le choix de ce gouvernement de vouloir faire confiance à une armée qui a commencé à assassiner, à se roder au putch, bien avant de le déclancher.

L’impasse devant la préparation du putch a été, à cette époque et dans ce cas, l’impasse d’une tactique de changement de la société, bien trop angélique face aux bouchers qui piaffaient d’impatience. Des gages leur ont été donnés.

Les réformes avaient été assez loin pour suciter désir de violence contre la démocratie de la part des grands groupes financiers, de l’armée et de la bourgeoisie locale, désir d’une violence folle contre la démocratie chilienne.

Mais les réformes n’avaient pas été assez loin pour que, justement, les violents, les militaires, soient désarmés, suffisemment affaiblis, pour ne pas mettre en péril le peuple chilien.

Ce ne sont pas ceux bien au chaud en France qui le disaient, mais ceux sur place, d’une gauche révolutionnaire puissante et en ascencion , mais pas assez pour éviter le désastre qui s’en suivit.

Tous furent broyés et surtout l’essence de ce qui fut la force populaire militante de la gauche, en l’occurence, ceux qui croyaient au réformisme (PC, PS) et ceux qui croyaient à la révolution (MIR).

Un grand desastre commence souvent par une série de petits et grands renoncements. et tous le payent, qu’on soit d’accord ou pas.

Et ce n’était pas faute d’avoir été trop loin contrairement à ce que dit notre ami , mais d’être restés au milieu du gué.

(Petit rappel Allende n’était pas au PS chilien, pas dans la SFIO (son parti en était distinct))

Un "Bien au chaud en France"

Copas