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> On sauve l’Iran ou le dollar ??

29 janvier 2006, 13:50

Danièlle dit :

(1) c’est cette stratégie que met très concrètement en oeuvre Fidel dans son discours à l’université paru sur le site Grand soir. Elle consiste non à tabler sur le surarmement mais sur l’élevation de la conscience d’un peuple, une conscience concrète de ce qu’il faut corriger dans le quotidien autant que des périls qui menacent l’humanité.

Pour qu’il y est élévation de la conscience d’un peuple, il faut qu’il y ait débat, pour qu’il y ait débat, il faut qu’il y ait liberté d’expression (notemment des travailleurs), pourqu’il y ait liberté d’expression il faut qu’aux libertés individuelles et collectives nécessaires se rajoute des règles garantissant le libre débat et l’équité (on sait ce que c’est sous le capitalisme , comme on l’a vu sur le referendum européen, ce n’est donc pas pour copier ces travers), pour celà on ne doit pas avoir de "parti officiel" disposant de plus de droits que les autres...., et afin que les débats ne soient pas vidés de leur sens et que la tyrannie s’installe, la souveraineté populaire doit s’exprimer au travers de choix démocratiquement exprimés, dans les usines, dans les entreprises, dans les campagnes , dans les quartiers et dans le pays.

....Sinon le discours sur le pouvoir des travailleurs devient un discours impudent et le régime risquant de sauter en 3 jours, 3 semaines ou 3 mois, dés que les flics relachent leur pression.
Le meilleur moyen d’aller vers une société socialiste (une fois la révolution faite) est bien de garantir les droits précités qui ne représentent nullement des aspects bourgeois, ou une faiblesse, mais bien au contraire des conquêtes importantes rompant avec une partie des maltraitances des classes et couches sociales dominantes à l’encontre des travailleurs et du reste des populations.

Dans les pays capitalistes, il ne s’agit pas de réduire la démocratie et la vider de son sens mais bien au contraire de l’étendre aux lieux où elle n’a pas pénétré et qui sont les centres du despotisme dans le monde, les forces dominantes vidant de leur substence les avancées démocratiques , à savoir les entreprises, les lieux de travail, les forces armées et policières, les prisons. Principalement les grands groupes economiques mondiaux qui se cooptent dans les clubs de Davos, Bilderberg, Trilaterale, etc, pour orienter le monde hors des fourches caudines de la démocratie.
Ces questions (approfondissements de la démocratie) se posent dans les pays où les peuples cherchent à s’extraire de la dominance bourgeoise et, là encore, au delà de la maestria ou la capacité charismatique de tel ou tel chef d’état, c’est la question du pouvoir qui se pose, qui décide, le contrôle démocratique des travailleurs sur l’économie, donc les droits individuels et collectifs etc etc etc...

De la Bolivie au Pérou, du Vénézuela à Cuba, du Brésil à l’Argentine, l’approfondissement de logiques révolutionnaires nécessite l’extension des libertés indiviuelles et collectives, des droits démocratiques en obligeant toutes les organisations humaines (notemment les entreprises) à avoir des fonctionements démocratiques.

Rien d’antagonique entre socialisme et démocratie, libertés individuelles et collectives...

Il ne faut pas demander trop aux peuples d’Amérique Latine qui essayent, chacun par son chemin, de desserrer l’étau d’une domination capitaliste imperiale particulierement cruelle sur ce continent là. Et surtout pas essayer d’en faire de nouveaux Edens, de nouveaux paradis... Mais des peuples, des logiques à soutenir et pour lesquelles les peuples européens doivent exprimer leur solidarité et la lutte commune et paratagée.

On ne peut reprocher qu’il y ait une conception dictatoriale, non démocratique contenue dans nos intitutions et agravé par l’intégration européenne. Le politico-médiatique qui occulte le fondamental, crée des leurres, monte la haine entre les peuples est bien un coup d’Etat permanent sur la démocratie. et en même temps avoir des propos, méritant d’être précisés pour savoir à quoi s’en tenir, demandant quand la gauche arrêtera de se laisser manipuler pas des prétextes humanitaires ou "démocratiques" ? Reprenez les fondamentaux dans l’analyse de l’impérialisme... Et cherchez l’intérêt réel de tous ceux qui souffrent de ce système qui va dans le mur et nous y entraîne... Et ne choisissez même pas un "intérêt" national qui n’est pas celui de la patrie mais celui des marchands de canon......

L’ambiguité là joue à plein... Si on est contre les limitations de la démocratie, contre les principes dictatoriaux du capitalisme , contre l’haleine de coup d’état permanent du présidentialisme français qui gagne l’Europe à ses moeurs, ce n’est pas en agitant la peur, les exces et les manipulations pouvant exister dans l’expression de l’humanitaire et de la démocratie qu’on la combattra au mieux, mais au contraire en prouvant qu’on est les meilleurs defenseurs des droits individuels et collectifs du moment que ceux-ci ne sont pas construits aux détriments d’autres peuples, d’autres désherités.
De tout temps ce qui se faisait de meilleur à gauche a été aux côtés des libertés individuelles.

C’est bien au nom de l’extension de la démocratie et de la liberté de destin la meilleure possible des individus, que l’idée de communisme (ou de socialisme, ou d’autogestion) peut avancer.

Ainsi, sur la question européenne, la bourgeoisie a montré clairement son incapacité à se hisser à hauteur du necessaire pour aboutir à un regroupement continental qui est un sens, enrichissant économiquement et humainement, capable de tendre la main aux peuples du reste du monde.

La question européenne est devenue un champ de bataille entre logiques capitalistes concurentes (ne se répartissant pas seulement en nations, mais également en groupes financiers capitalistes géants suivant qu’ils veuillent s’abstraire ou non du territoire)...

La nomenclatura bourgeoise européenne actuelle fait preuve d’une immense incapacité à maintenir et developper la prospérité de la majorité de ses populations, clé indispensable pour développer un état européen. Elle est incapable même de passer alliance avec d’autres couches sociales pour assurer sa domination. Bien au contraire elle fracasse ses anciens alliés après avoir fracasser l’essentiel des travailleurs. Elle liquide paysanerie, mêt à la règle commune les cadres, les fonctionnaires, elle serre la gorge des artisans, commerçants et professions liberales (qui sont maintenant dans le viseur). Sa logique est insoutenable.

Face à celà, la démocratie (par exemple le débat autour du referendum) c’est mieux que rien pour expliquer, détailler les logiques des dominants. Les libertés d’expression du net empechent de taire l’acces à tous à des opinions differentes des hauts parleurs médiatiques.

C’est bien + de démocratie que nous réclamons à cette fin. Aller plus loin dans les fonctionements démocratiques est un des outils de la bataille. Mais également un engagement strategique dans cette société comme dans la société qu’on pourrait souhaiter.
Et ceci n’implique aucun angelisme sur le respect de la démocratie dans le camp en face et donc implique les leçons des limites connues et leurs dangers, de la démocratie bourgeoise.

Les batailles contre l’imperialisme américain implique en permanence de ne pas se tromper d’énemi, ainsi la decision symbolique (symbolique car le peuple Venezuelien a + besoin de ces ressources que les citoyens US pauvres) de Chavez de proposer du pétrole à moindre coût aux quartiers pauvres des USA s’inscrit dans la distinction claire entre imperialisme et peuples des USA (cette distinction n’est pas toujours faite dans la gauche française qui a parfois des accents xenophobes sur la question, même ici). Et c’est une très bonne chose.

Une bataille planétaire complexe a lieu où l’imperialisme américain, en même temps qu’il s’éffrite et s’affaiblit , devient plus agressif. Nous pouvons (et nous avons d’ailleurs...) instrumentaliser les vélleités d’opposition à celui-ci de la part d’autres forces bourgeoises puissantes dans le monde.

Mais la cacophonie de la bourgeoisie dans le monde, la cruauté de l’hyper-puissance militaire, ne doit pas nous faire oublier des potages que concoctent les clubs des groupes financiers géants dans des bunkers, veritables Forums Bourgeois Mondiaux où les dirigeants d’état (ministres, personnages importants de l’état, futurs chefs d’état, personnages faiseurs d’opinion, représentants d’états ascendants, etc) viennent passer leur oral.

Les efforts chiraquiens ou d’autres dirigeants d’état pour doter la future Union de l’integralité des moyens d’un état impérial s’apprécient dans ce cadre. Ceux-ci se servent des évolutions ponctuelles des évenements du monde pour faire démonstration de ce que pourrait être cet état européen.
Des fois même elles essayent de le remplacer quand l’indecision atteint son comble dans les états européens.
Chirac fait celà sur la question iranienne et désire que ce soit une expression européenne qui garde la main, même dans le cadre de la violence impériale, après les négociations menées par l’UE avec l’Iran sur la question nucléaire (sous-entendu : la diplomatie européenne a son bras armé et controle à nouveau l’ensemble du processus imperialiste).

La bataille contre les plans de guerre visant l’Iran est complexe car on ne sait pas d’où partira exactement le coup.
L’invasion militaire de l’Iran me semble improbable (ça deplairait au dernier degré à la Chine et l’Inde qui viennent juste de signer un accord historique et stratégique sur les sources d’energie, déplairait à l’UE car ça la soumettrait encore plus aux USA, déplairait aux ambitions geo-politiques de la Russie et glacerait d’éffroi l’essentiel des peuples de la planête).
C’est donc une menace de bombardements qui est en cause.

Copas