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> nationalisation et renationalisation

17 février 2006, 14:04

Le Yéti, tu en reviens à penser que la prise de contrôle de n’importe quelle entreprise ne se fera que par la volonté d’hommes politiques que nous estimerons être capable de le faire, et que nous aurons élus pour faire ces réformes.

Ces hommes politiques nous donnerons leur assentiment en jurant sur leur honneur de respecter cette entreprise. Ils devrons donc être élus, institutions obligent.

Ton idée :

Reste une prise de contrôle en amont, cad avant la création des déséquilibres. Elle passe, je pense, par une profonde modification du statut et des règles de fonctionnement des entreprises privées.

Mais cela se heurte également à la concentration des pouvoirs que tu vas déléguer au :

J’attends d’un vrai pouvoir de gauche qu’il réforme notamment les règles de circulation des fonds dans l’entreprise privée. Je ne vois pas d’autres moyens d’empêcher l’appropriation des bénéfices par une minorité privée au détriment du public (les salariés) qui fait fonctionner cette entreprise.

Sur le point de la non-nationalisation je suis en désaccord avec toi.

Si le passage obligé doit se faire par les votes, par la confiance et le contrôle des hommes politiques et de la mise en place de la politique (celle que nous voulons) je suis pour la nationalisation de toutes les entreprises clés, et je n’ai pas honte de dire "la réappropriation" de ces entreprises qui ne sont devenues ce qu’elles sont, que grâce aux mains de leurs salariés.

Vu la complexité des structures de ces entreprises multinationales et comme je ne suis pas un économiste je ne saurais expliquer les mécanismes d’une telle action. Mais ce qui a été fait peut être défait ; non pas pour le plaisir de défaire, mais par le désastre qu’engendre les privatisations.

Les moyens que l’on a donné à cette privatisation et la contre partie inexistante, me font dire que, à concentration de pouvoir pour concentration de pouvoir, je préfère les entreprises sous un pouvoir que je peux éventuellement "contrôler".

Nationalisation ou renationalisation totale de toutes les entreprises que nous appelons publiques, mais également des banques qui spéculent avec l’argent que l’on nous impose despotiquement d’y faire circuler, tous les mastodontes privés qui sont devenus mastodontes grâce entre autres à l’argent colossal gracieusement distribué par l’état au détriment de l’emploi.

On pourra dire que les contextes ne sont pas les mêmes, que l’esprit des peuples n’est pas le même, que les cultures ne sont pas les mêmes, j’insisterais :

Chavez ne se pose pas les questions de ce que vont penser les "garroteurs" de son peuple ni du capitalisme mondialisé, il nationalise, il rafle, il se réapproprie de tout les leviers.

Esteban