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> J.P. Elkabach, patron de presse bananière.

26 février 2006, 09:43

"L’appétit de l’argent et l’indifférence aux choses de la grandeur avaient opéré en même temps pour donner une presse qui, à de rares exceptions près, n’avait d’autre but que de grandir la puissance de quelques-uns et d’autre effet que d’avilir la moralité de tous. Il n’a donc pas été difficile à cette presse de devenir ce qu’elle a été de 1940 à 1944, c’est-à-dire la honte du pays" . Albert CAMUS dans COMBATS en août 1944.

Le programme du Conseil national de la Résistance entendit remédier à cette déchéance en garantissant "la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat , des puissances d’argent et des influences étrangères" et des ordonnances interdirent, par exemple, qu’un même individu possède ou contrôle plus d’un quotidien politique. Mais cela est, hélas, tombé dans les oubliettes.

Le problème de la soumission de la presse au pouvoir quelle que soit la "couleur" de ce dernier n’est pas nouveau et c’est ce que Serge Halimi, dans son livre "Les nouveaux chiens de garde" appelle le journalisme de révérence.