Accueil > ... > Forum 51848

> 4h du mat : violences à la Sorbonne

11 mars 2006, 08:26

Cette expulsion est bien évidemment scandaleuse, et c’est d’ailleurs l’attitude du Rectorat de Paris qui es scandaleuse dans cette affaire depuis le début (violation permanente du froit de grève et de réunion, infantilisation et provocation de la part des vigiles (à l’intérieur) et des policiers ’(à l’extérieur). Il faut saluer la solidarité des étudiants qui avant-hier et hier étaient venus manifestés devant dans la Sorbonne (et dont plusieurs centaines avaient réussi à y pénétrer hier après midi). Cependant cette expulsion était prévisible, et l’action d’occupation peut-être un peu prématurée au regard du niveau de mobilisation (faible - quantitativement à la Sorbonne, du fait d’une composition sociologique très marquée à Droite - notamment les fac Paris II, III, IV et V). La melleure réponse est l’extension de la mobilisation, de la grève et des blocages majoritaires. Symboliquement dans l’opinion, cette expulsion sera une mauvaise chose pour nos adversaires.
Une dernière chose, les gendarmes mobiles (ou CRS) qui gardaient le bâtiment hier après-midi côté re Saint-Jacques ont fait une énorme "boulette" en le pouvant empêcher des centaines de jeunes de pénétrer dans la Sorbonne par les fenêtres. Vu le nombre de force de l’ordre présent, il y a eu une erreur manifeste de leur part. J’émet l’hypothèse suivante : à 18 heures c’était des gardes mobiles qui gardaient ce côté (les CRS stationnant rue Victor Cousin, rue de la sorbonne et rue Cujas). Or les gardes mobiles - à Paris - n’ont pas de commandement autonome sur le terrain (à la différence de partout ailleurs). Ce sont des officiers de la police nationale qui les dirigent opérationnellement. Et parfois cà ne se passe pas trop bien, flics et militaires n’ayant pas les mêmes "habitudes". Il est possible que certaines unités de gendarmes ont fait dans ce coup la "grève du zèle" ou un peu les idiots (quitte à se venger plus tard dans l’évacuation, puisqu’apparemment ce sont des escadrons de gendarmerie - spécialistes de ce genre de chose -ex : évacuation de l’Eglise Saint-Bernard fin août 1996 - qui ont procédé à l’expulsion.
Toujours est-il que la riposte doit être massive, "politique", et ne pas - pour le moment -, me semble-t-il, se focaliser dans une "guerilla" avec les forces de représsion. Il faut "donner de l’air" au mouvement, et choisir les terrains de confrontation qui soient les plus favorables aux jeunes : mobilité, fluidité, effet de nombre et de surnombre, surprise... ne pas s’enfermer des des "forts chabrol" épuisants.