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> Italie - Apres les urnes, une nouvelle saison de lutte

25 avril 2006, 23:11

Refondation ne doit pas accepter de perchoir qui dépende du bon vouloir de la gauche libérale.... Indépendants, il faut être indépendants !

C’est un piège à cons que de construire des positions qui lient et entravent, reconstruisent des situations nourrissant bureaucratie et peur de cette dernière de perdre des status quos qui garantissent les places acquises...

Quand à la France, le CPE est le premier combat à moitié gagné depuis 5 ans, la situation n’est pas si mirobolante, les partis , les associations, les syndicats sont à genoux, et une petite remontée ne doit pas cacher les difficultés et les énormes retards existants.

Tout est faible, evanescent comme un grand malade débutant sa convalescence, fragile et pouvant rechûter à tout moment au moindre petit rhume , au moindre petit bobo...
Regardez les faiblesses qui existent à unifier et construire une force puissante, unique, les évolutions sont lentes, desespérément lentes, elles ont leur rythme qui est celui de la faiblesse politique du mouvement social....

Ce qui unifie et aide la résistance en France (comme ailleurs d’ailleurs) c’est la politique trop goulue de la bourgeoisie (ne rien partager et vouloir tout, sans miettes pour d’eventuels alliés) qui sucite et reconstruit forces politiques de gauche et mouvements sociaux qui se retrouvent dos au mur, talibanisme bourgeois qui vide de tous contenus les forces social-democrates incapables d’obtenir de la bourgeoisie des compromis sociaux qui stabilisent leurs situations.

Les secousses qui parcourent toute l’Europe montrent de profondes instabilités politiques, des secousses sociales importantes (en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Belgique, aux Pays Bas, en Slovenie , en France, etc) qui essayent d’endiguer dans un premier temps les attaques tous azimuths de la nomenklatura bourgeoise européenne.

Les gouvernements sautent à grande vitesse, le CPE a été un match nul social en France (et non une victoire, même si ressentie comme telle par la popualtion) donnant un coup d’arrêt à la droite gouvernementale (mais ce coup d’arrêt à la droite aura comme consequence probable un renfort de l’extreme droite) de la même façon que le vote contre le TCE anti-social et anti-democratique a été un match nul politique (mais ressenti comme une victoire par la population).

Le prodisme va très rapidement être confronté à la réalité qui va enlever tous fards alors que la menace bérlusconienne restera présente.
Je suis certain de la capacité du peuple italien à venir à nourir de puissantes luttes sociales qui suciteront imanquablement une poussée politique sur la gauche.

Il ne nous a pas échappé que, comme en France, comme aux Pays-Bas, comme en Allemagne, la gauche de la gauche à progressé clairement et electoralement montrant en celà que des forces cherchent des solutions politiques qu’elles ne trouvent pas dans la social-democratie.

En France, ce sont des ex-Trotskystes, aux Pays-bas ce sont des ex-maoistes, en Allemagne des courants issus de la gauche de la social-democratie et issus des restes de-stalinisés du PC de l’ex-Allemagne de l’Est, en Italie un mix entre des communistes n’ayant pas accepté le virage social-democrate de DS et des restes de l’extreme-gauche italienne non dum-dum.

Il ne s’agit pas d’approuver tout ce qui se fait politiquement, ni de taire toutes les insuffisances rencontrées dans ces organisations politiques, mais de saisir le mouvement d’ensemble à l’oeuvre. Et de l’encourager et de pousser ce qui le nourrit, le mouvement social et sa rebellion ...

Copas