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> d’une "plume française" méconnue : la lutte de classe au cœur de la critique de l’économie politique

12 juin 2006, 19:45

langage pseudo-savant, ampoulé..."sentences" sans appel :
Arlequin n’est décidemment pas du même monde : suffit de relire ma première intervention, dosée, interrogative...

d’ou les encouragements à lire encore et encore TOUS les philosophes, (et pas la peine de lister des noms pour faire bien cultivé, )et soyons humbles nous n’y parviendrons pas et ce que nous lisons : comprenons-nous tout ?

L’insuffisance ne peut trouver que "suffisant" ce qu’elle ne comprend pas. Je laisse de côté tes complexes (pseudo-savant, ampoulé, sentences, faire cultivé...). Il s’agit de comprendre ce qui est en jeu et de s’y pencher sérieusement, ou pas.

C’est très bien de ramener la notion de praxis, avec M. Henry. Mais Marx, à partir de l’Idéologie allemande et des Thèses sur Feuerbach, en a une idée précise, de praxis au sein des rapports sociaux entre classes s’opposant dans le capitalisme. Ce n’est pas l’idée qu’en retire MH, relative à l’individu dans l’économie politique : on sort de Marx, et du mouvement du communisme comme abolition de l’état présent des choses... De Marx on peut tirer une conception intéressante de l’individu, comme individu particulier appartenant au prolétariat confronté au capitalisme par l’exploitation... De Michel Henry, quoi, une éthique individualiste ? Voilà qui ne peut que plaire à Corcuff, le co-inventeur avec Besancenot et Artous de la social-démocratie libertaire de la Ligue : un attrape-tout de circonstances.

cela me rappelle la célèbre affiche " MARX est mort ? mon oeil !"

Oui, pourquoi pas, mais c’est bien là la question : qu’est-ce qu’on retient de Marx aujourd’hui, et le constat est massif : la plupart des "marxistes" essayent d’y trouver un théoricien de la démocratie, en pleine régression relativement aux ruptures qu’il a introduit dans l’histoire de la pensée.

Quant aux philosophes, les mêmes textes de Marx considèrent que la philosophie cède la place, dans la réalité des affrontements sociaux, à la praxis : en substance, « « jusque-là, les philosophes se sont contentés d’interpréter le monde, il s’agit maintenant de le transformer » » Toi, comme Sentencius, voulez faire rentrer la philosophie par la fenêtre, quand Marx l’a sortait par la porte. Autrement dit, cela ne condamne pas toute théorie, mais le registre de la philosophie séparée, un registre pré-marxien.

De Marx, Isabelle GARO considère qu’il a introduit non une philosophie, mais une "critique de la philosophie", une théorie de la représentation.

pas de Dieu sous quelque forme que ce soit ! mais jeté par dessus bord ONFRAY prouve simplement que vous ne l’avez pas lu, ou mal ce qui est pire.

J’ai lu ONFRAY, et je n’ai pas éprouvé le besoin d’en parler : il est ici hors sujet. Sa critique de la religion ne vaut même pas celle de Feuerbach, et son nietzschéisme de télévision est parfaitement à sa place où on le trouve, sur les étalages de la FNAC et VIRGIN.

Pour la petite révolte de chacun chez sa démocratie tous ensemble dans les urnes, Onfray est idéal. Mais je ne vois le rapport ni avec Marx, ni même avec Michel Henry.

"Soyons humble", tu as raison

P.