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> LA CROISSANCE, RÊVE OU CALAMITÉ ?

29 août 2006, 14:32

"Vous avez dit « développement » ! QUEL DEVELOPPEMENT ? .....)

S’il est évident que le développement des sciences bouleverse la vie commune des hommes et construit la « civilisation occidentale », (cette civilisation va de pair avec les grandes découvertes du 19ième siècle et surtout avec la grande industrie qui se développe à partir de l’ouest Européen) que les sciences constituent un bien universel (Nous partageons aujourd’hui les découvertes d’une histoire âgée d’une centaine de siècles) et détruisent les dogmes ou autres préjugés métaphysiques, il est péjoratif de considérer que ce développement n’aboutit qu’à une simple « notion d’universalisme » ou à une « définition de l’homme » qui construit la civilisation occidentale. Il est peu vraisemblable que la notion bourgeoise et sa définition de(s droits) de l’homme soient universelles, le développement des sciences et le progrès de l’humanité se chargerons plus probablement de clore ce chapitre de l’histoire des hommes.

Les principes bourgeois ne sont que bourgeois et ne valent que pour les bourgeois. Ils dirigent actuellement l’économie mondiale (Les sciences et ses techniques industrielles en font partie) et l’exploitent pour eux même, croire ou faire accroire que la « technique industrielle » et la « rationalité scientifique » sont détournée d’une notion et d’un droit universel (Divin), c’est escamoter l’exploitation bourgeoise (privée) de l’économie (du capital) sociale pour mettre en valeur la scène de cette exploitation, un marché assimilé à la jungle. Depuis des millénaires le marché est un lieu où des marchandises sont échangées. L’offre et la demande règlent et régissent la consommation marchande, le marché n’a de loi que celle de l’échange. Par l’épée ou par la loi, les plus forts ont toujours eus raison des plus faibles et marché ou non, ce sont les producteurs qui payent en temps de vie le pillage de leurs produits.

Oui le marché s’élargit et se mondialise depuis que les hommes se rencontrent, partagent leurs développements et échangent leurs produits. Les « maîtres » n’ont de pouvoirs que sur leurs « esclaves » et le commerce mondial n’y est pour rien. Est-ce la faute du marché si les esclaves s’ignorent et s’identifient à leurs maîtres dans l’échange de leurs produits ? Est-ce la faute du marché si les faibles producteurs de marchandises sont grugés dans l’échange de leurs productions par de puissants oisifs ?

Le développement abstrait de son contenu, ouvre les portes aux phrases creuses et aux pérégrinations de l’esprit. Nous vivons dans une société capitaliste dominée par la culture bourgeoise, son développement passe obligatoirement, pour la bourgeoisie et sa société, par la croissance continue de son économie. La baisse tendancielle du taux de profit est une loi incontournable de la production capitaliste, elle se réduit par la croissance de produits et de marchés nouveaux. La mondialisation de l’économie est constante dans l’histoire des hommes. Transformée en production capitaliste elle condamne ses producteurs, sous peine de mort, à creuser leur propre tombe. Le développement des sciences et des techniques l’accélère, révolutionne la production sociale, oblige les nantis et autres imposteurs à revoir leurs copies pour ne pas disparaître dans le progrès d’une société qui les dépasse.

Quel que soit la violence du système économique engendré, protégé, développé par la bourgeoisie occidentale et partagé aujourd’hui par la bourgeoisie mondiale, elle n’atteint que les bourgeois eux même et la société qu’ils développent. Une société qui détruit ses producteurs et produit la souffrance, l’ignorance, la bêtise et la peur, pour les plus faibles d’entre eux et pour tous ses aliénés corrompus qui espèrent une croissance, un développement durable de leurs richesses… bourgeoises.

Seule la conscience de classe peut mettre un terme à cette violence, son instrument est politique et ne demande qu’a être conduit, pour révolutionner cette démocratie bourgeoise dont le seul souci,est d’élever le prolétariat au niveau de la bêtise bourgeoise.