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> LE MINIMUM VITAL DÉCENT

3 septembre 2006, 17:43

MON CHIEN EST MORT HIER...

Hector, mon Labrador aurait eu 14 ans le mois prochain.
Depuis 2 jours il ne mangeait plus sa pâtée (de 850 grammes) et même depuis hier matin, il ne buvait plus.
Nous l’avons conduit chez le vétérinaire, à Vitry hier à 11 heures. C’était grave : occlusion peut-être mais pas sûr, mauvais examen du foie... Hector était le compagnon d’enfance de nos enfants et le compagnon de notre âge plus "avancé"... Nous avons tout fait pour le sauver...
L’après-midi, après arrangement pour un rendez-vous et une prise en charge entre la véto de Vitry et une autre véto à la clinique vétérinaire de Reims, j’ai repris Hector dans mes bras pour le coucher dans la voiture, et avec Lorenzo mon futur gendre, ma femme et notre fille, à 2 voitures, nous l’avons conduit à 82 kilomètres de là pour des radios, échographies, examens divers, etc. plus complets.
il a été perfusé, et hospitalisé... en attendant les résultats des examens et dans l’espoir de le revoir lundi en meilleure forme, nous sommes rentrés chez nous, après l’avoir caressé et bichonné...
On nous a prévenus, après notre retour qu’il était nécessaire de l’opérer pour en savoir plus et pouvoir le soigner. Nous avons donné notre autorisation dans l’espoir de soins efficaces.
Vers 20 heures on nous a informé qu’Hector, très faible, avait un cancer du pancréas très avancé, que l’estomac était pris et comprimé dans la tumeur et que le foie était également métastasé... qu’il valait mieux ne pas l’obliger à subir une douleur inutile et insupportable qui ne débouchait que sur une mort très proche... d’ici lundi.
Nous avons accepté qu’il ne soit pas réveillé.

Que penser, au-delà de notre chagrin et de celui des enfants ?
Hector et nous, nous nous comprenions. Nous avions des activités ensemble. Il couchait au pied de notre lit. Il mangeait avec nous. Il avait son canapé devant la télé. Parfois, on avait l’impression qu’il y était plus accro que nous ! Nous allions en vacances avec lui et ne le laissions jamais seul. Nous l’avions, le temps de presque une année, éduqué à accepter notre petit chat Marcel, un éclopé dès la naissance que nous avions recueilli, balafré et la peau sur les os à l’entrée de l’hiver. Hector était au départ jaloux et intraitable avec Marcel, comme un "vieux con".
Là depuis une paire de mois, ils s’étaient mis à jouer et se promener ensemble dans le jardin. Marcel grimpait au mirabellier, aux cerisiers et au cyprès bleu pour montrer à Hector ses nouveaux muscles tout neufs... comme un gamin fier de grandir.
Cette merveille qu’on appelle l’éducation, l’acceptation de l’autre, la possibilité de vivre ensemble, ils l’avaient apprise !
Et on ne pourrait pas réussir cela avec un animal "plus" intelligent : l’homme ?
Nous voulons croire comme toi Yéti, comme toi Claude et tous les amis ici de Bellaciao, que si c’est possible ! Mais que c’est difficile, c’est vrai !

NOSE DE CHAMPAGNE