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> Clémentine, tu te trompes !

28 octobre 2006, 09:24

Première revendication des jeunes des quartiers populaires : du travail et ce qui va avec un salaire qui permet de vivre. Pourquoi ? Pour tout simplement vivre "comme tout le monde", ce qu’on leur refuse aujourd’hui, avec la société pourrie que le Patronat et ses serviteurs ( l’élite) nous ont imposée à marche forcée depuis 1983. Et c’est les même irresponsables qui se disputent à nouveau le Pouvoir, qui nous remettent sur le tapis des remèdes à effet placebo qui ne remplaceront pas la désindustrialisation de notre pays. Facile de dire, "l’avenir c’est les emplois de service", sachant que lesdits services sont financés par la Collectivité, elle-même financée par les impôts que ne paient pas les Pauvres, ni ces "malins" de riches subventionnés pour "externaliser" l’emploi et les profits. Quelles conséquences sur la vie des cités ces 300 intérimaires "de longue durée" virés par CITROËN-AULNAY ? C’est la précarité et la galère qui reviennent pour un miller de personnes d’abord dans les quartiers populaires. On aura beau dire que le progrès technologique "commande" certaines restructurations, cela peut se planifier de manière progressiste et humaniste sur des années, à condition que l’ÊTRE HUMAIN SOIT AU CENTRE DE TOUTES LES DÉCISIONS. La société libérale considère que l’Humain est un simple rouage de la mécanique du profit mais aussi un obstacle à la réalisation de ce profit. Aujourd’hui, le Jeune enfant d’ouvrier ou d’employé, sans considération de couleur de peau ou autre "stigmate" qui aide à son rejet, est un coût inutile dès sa naissance. Son futur emploi a été délocalisé ou le sera dès qu’il aura atteint l’âge de travailler. Ne cherchez pas ailleurs les raison de la misère des services publics et autres équipements collectifs, d’éducation, etc. , des "mauvaises habitudes" (tous des fénéants), de l’"acculturation" et de la délinquance dans les quartiers populaires.
Issu des quartiers populaires d’après guerre, je ne parlais qu"argot" à 14 ans puis est venu le temps de "changer d’air", de travailler, d’étudier pour pouvoir gagner sa vie qu’on percevait meilleure que celle de nos parents. L’ambiance était tournée vers le progrès social qui marchait aux côtés du progrès technique, mais en votant à droite comme des nantis beaucoup ne voyaient pas que les souffrances des mineurs de charbon et d’acier, les efforts des travailleurs des services publics, allaient vers des restructurations et être convertis en cadeaux royaux pour le Patronat et ses serviteurs enfin libéré (comme Papon à nouveau blanchi aujourd’hui) de la honte de la collaboration avec le Nazisme.
Tout cela pour dire que plutôt que me lamenter sur l’isolement des jeunes enfants d’ouvriers et d’employés, de chômeurs et de Rmistes des quartiers pauvres et populaires face à une société de "nantis", je ferai mieux d’arrêter de penser qu’ils sont si différents de moi, de les étudier comme un entomologiste, parce qu’ils ont les mêmes aspirations à vivre comme mes enfants qui leur ressemblent, mes enfants issus comme moi eux-aussi de ces quartiers que nous avons quittés comme beaucoup des gens ont pu le faire à notre époque parce qu’il y avait du travail pour presque tous. Les jeunes qui devaient se lever de bonne heure pour le collège ou pour le boulot ne trainaient pas dans la rue à 4 h du matin, ils n’avaient que peu l’occasion de se frotter aux policiers.
Aujourd’hui à ces jeunes, c’est le droit de vivre qu’on leur refuse, comment s’étonner avec l’individualisme et le repli sur soi généralisé que beaucoup se défendent avec une violence importée à coup de bourrage de crâne par la télé de ce modèle impérialiste américain consummériste, communaitaire et connement puritain inspirateur de nos "Élites", qui sert à tuer avant tout notre culture de classe, la seule arme qui transcende nos différences d’origine géographique et culturelle.
Je ferai mieux de réinvestir nos anciens quartiers, militer, convaincre, reconquérir par le vote, au besoin par la force ce qu’ils enlèvent à ces jeunes qui me déshabille à moi aussi chaque jour un peu plus pour faire de nous tous des parias comme au XIXième siècle voire plus loin.
Mes ennemis c’est SARKOZY le provocateur agité, Chirac et les siens, mes adversaires ,ceux qui prennent la France comme une immense classe moyenne de rentiers apeurés par tout ce qui bouge, les démagogues, les faux "révolutonnaires" socio-libéraux, les révolutionnaires d’opérette, de "téléréalité" en "mission" pour "toucher" les "sauvageons" le temps d’une émission.
Donnons-nous les moyens d’une stratégie au lieu de passer trop de temps à étudier celle des autres On a le programme, bientôt les candidats, faisons-en une exigence organisée donc forte, pour commencer.
JdesP