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Coco, boulot, dodo. Sur le blog de Michel Onfray...

16 février 2007, 19:24

Partageant avec Maurice l’insigne déshonneur d’être ancien ajusteur et néanmoins communiste, je me dois, sous le déluge des crimes et avanies complaisamment déversé sur nos têtes par M. Michel Onfray, après avoir rappelé que j’apprécie l’auteur du "petit traité d’athéologie" qui, emporté par son élan imprécatoire voit de la religion partout, d’apporter quelques précisions.

Bien qu’héritier d’une modeste lignée d’ouvriers de basse qualification et ne pouvant à ce titre, m’exprimer au nom de la classe ouvrière, il me semble que celle-ci, et particulièrement en France, champ limité de mes compétences, n’a pas eu à souffrir sous le joug du parti communiste, mais grâce à lui et à d’autres a pu résister à l’exploitation du patronat. C’est bien lui qui aujourd’hui comme hier veut s’enrichir toujours plus avec le travail des autres. C’est bien le MEDEF et son chien courant Sarkozy qui veut réduire les salaires en allongeant démesurément la durée du travail.

Mon expérience me montre que lorsque face au patron il y a des militants, syndicalistes, et mieux syndicalistes et communistes, qui savent rassembler et agir avec leurs camarades de travail, le patronat est contraint à négocier et à céder sur ses profits. C’est ce qui c’est passé en 1968, lorsque que l’obscur Krasuki, ancien ajusteur et communiste lui aussi, après avoir été dirigeant de la MOI et déporté n’a pas échangé la Révolution contre un plat de lentilles sous la menace du revolver de l’infâme Chirac. Secrétaire de la CGT, directeur de la Vie Ouvrière, dirigeant syndical apprécié et écouté dans le monde ouvrier, il a été désigné pour être le porte-parole de la CGT et de tous ces grévistes qui lui ont fait confiance pour négocier et obtenir des résultats dont ils se souviennent encore avec fierté. Leur objectif alors n’était pas de faire triompher la Révolution, c’était de mieux gagner leur vie, d’être mieux respectés et plus forts dans l’entreprise. Ils ont gagné, merci camarade Henri d’avoir été de ce combat, de n’avoir jamais trahi les ouvriers.

Habitant d’une commune gérée par une municipalité d’union de la gauche, dirigée par un maire communiste, je sais aussi reconnaître au bénéfice de qui est menée l’action des élus communistes. Qui privilégie les plus modestes, qui fait construire des logements sociaux, qui accueille les immigrés comme des frères, qui se bat chaque jour pour défendre les services publics, etc…, merci camarades de ne pas trahir les ouvriers.

J’ai partagé l’espoir de l’union des forces de gauche antilibérales. J’ai choisi Marie-George Buffet et quand je vois la façon digne, respectueuse des autres, déterminée et courageuse contre le capitalisme et ses méfaits dont elle mène sa campagne, je ne regrette pas mon choix, merci camarade Marie-George de ne pas trahir les ouvriers.
BF