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"Le Communisme du XXIe siècle", le nouveau vomi de Renaud Camus

2 mars 2007, 12:54

J’aimerais répondre à mes deux détracteurs :
Le premier d’entre eux, vous semblez normal que la position pro-israëlienne de certains intellectuels juifs et d’une part importante (majoritaire ?) de la population française d’origine juive suscite des réflexes communautariste anti-juifs. Donc, il serait normal de reprocher leurs positions aux juifs par des actes violents dirigés contre eux ; ensuite tant que les juifs soutiennent Israël, et qu’il existe des intellectuels de confession juive qui ont accès aux média et donnent de la voix en ce sens, ils ne sont pas à l’abri de ces réactions hostiles et ces réactions hostiles sont quasi normales. Dites donc, un bon juif serait un juif qui ferme sa gueule et qui est d’accord avec vous sur la question palestinienne et si on n’est pas d’accord avec vous ou susceptibles (suspectés) de ne pas l’être gare à vous ! Je vous signale qu’on est en démocratie et que l’on doit accepter la pluralité des opinions, que deuxio, nous sommes en France et quelque soit l’importance que l’on accorde au conflit du Proche-Orient, cette guerre ne se déroule pas sur notre sol, troisio, ces intellectuels juifs que compte Ramadan n’ont pas des positions forcément dures à l’égard des Palestiniens ; ils sont souvent proches du camp de la paix israëlien, sont pour la création d’un Etat palestinien, viable aux côtés d’Israël, sont opposés à l’occupation et aux implantations juives en Cisjordanie et à Gaza. mais ils sont opposés au droit au retour des réfugiés palestiniens de 48, ce droit au retour équivaudrait dans leur esprit à une déligitimation de la décision de l’ONU de 47 sur le partage de la Palestine mandataire. Ce ne sont pas là des positions dures, désolée, mais des positions nationalistes.
Quand au réflexe de classe, je réponds là à mon deuxième détracteur, il y a des préjugés qui reflètent davantage un point de vue social qu’un point de vue racial, et dans les milieux un peu vieille France auquel Camus semble plus ou moins appartenir, les milieux sociaux décrits dans Proust restent incompréhensibles à un certain nombre de gens qui n’en font pas partie. Je ne suis pas d’accord, bien sûr. De plus, Camus ne théorise pas un quelconque racisme anti-juif, il se livre à un exercice d’introspection comme je l’ai déjà dit. On me cite des extraits de Camus (de la Campagne de France), fort bien, mais moi, je ne lis pas d’extraits, je le lis Camus, j’ai lu ses journaux de l’année 2000, 2001 et je termine 2002. L’année 2000 est intéressante parce que c’est l’année de l’affaire Camus. Il y a donc ses réfutations, qui valent la peine d’y jeter un coup d’oeil car les journalistes qui ont mené les attaques contre lui n’ont jamais voulu publier les réfutations de l’accusé, qui n’a donc jamais eu la possibilité de se défendre.
Ensuite, je ne suis pas sensible au conservatisme de Camus, je le considère comme un bon auteur mais réactionnaire, conservateur, un mec de droite en quelque sorte, et cela ne correspond pas à ma sensibilité ni littéraire ni politique. Mais face à un article comme celui-ci qui ne retient que l’aspect politique, est caricatural et indigne. Il n’y a aucune considération littéraire et d’un point de vue politique, il n’y a une lecture qui ne se fait plus qu’à travers le prisme du racisme qui devient une grille de lecture, très insuffisante d’où mon insistance sur le réflexe de classe. Oui, il n’y a pas que des racistes et de pauvres victimes du racisme, provenant de minorités religieuses ou ethniques mais aussi des bourgeois, des aristos, des employés, des ouvriers, des chômeurs, bref des classes sociales. Il serait tout de même important de s’en souvenir.