Accueil > ... > Forum 172917

"LE GAUCHISME, MALADIE INFANTILE" DU SOCIALISME…

31 mai 2007, 23:56

La rupture avec le capitalisme ne fait pas le révolutionnaire, la révolution oui.

Allez, PCF, LCR, LO, sont sur des logiques que j’appelerai syndicalistes, de gauche basique, mais dans leurs discours, leurs pratiques, il n’y a pas de tris entre réforme et révolution, sauf au maximum d’une façon théorique (au sens péjoratif du terme). Ni les uns ni les autres ne sont gauchistes, socialement et politiquement, leur électorat ne l’est pas (et bordel, je me dis qu’il ne l’est pas assez).

Je ris souvent doucement quand on parle de gauchistes et qu’on compare cela avec le sens qu’en donnait lénine... De même j’ai même réaction quand on parle de Social-démocratie pour des partis n’ayant plus rien à voir avec ce que fut la social-démocratie...

Les mots nous mangent les doigts, nous regardons et plaquons des mots sur des partis et des gens avec les lunettes d’hier et d’avant-hier. Lire les définitions du gauchisme, définitions originelles apporte bien des interrogations : Où sont-ils ? Il n’y en a pas... Ils sont peut-être plus cernables dans le phénomène "autonomes" et les différentes moutures qui lui ont succédé ces dernières 20 ans.
Donc exit le gauchisme.

Il n’y a plus de grand parti de travailleurs (non je ne suis pas devenu schivardiste....) en France, et il n’y a plus de grand parti social-démocrate. L’un et/ou l’autre nous feraient déja faire un gigantesque bon en avant si ils existaient.

Le PCF ne peut plus le faire sinon il l’aurait fait à nouveau, sans un réarmement en rupture profonde avec ce qui l’a amené là où il en est. Et je ne parle pas du passé recent (les dernières vingt ans) mais d’un processus qui lentement l’a étouffé dans l’affaiblissement théorique des années 40, 50 et 60. Les groupes révolutionnaires (LO, LCR, et de plus petites écuries, je pense aux anars par exemple qui se reconstituent lentement depuis plusieurs années) n’arrivent pas à percer organisationellement pour remplir cette fonction. Ils courent après le parti de "masse" sans trouver et comprendre le mode d’emploi qui pourrait les y amener. sans également éviter de se trouver embringuer dans des grosses machines qui virent à la trahison (hum, le parti de Lula).

Les solutions "nébuleuses" par leur insuffisante rigueur, leur absence de fonctionnements démocratiques réfléchis ne permettent pas trop d’avancées.

Sur l’ensemble pèse le poids des reculs de ces 25 dernières années des travailleurs qui amènent reculs de la créativité politique dans le camp du socialisme, des difficultés à enrichir en pistes et pratiques fécondes.

Un symbole éclatant du recul se retrouve dans la moindre attraction de l’espérance d’un autre monde plus juste et plus humain parmi la bourgeoisie. Les jeunes bourgeois étaient plus attirés en 68 par leur destin d’êtres humains en embarquant dans un combat de gauche que par leur destin de bourgeois. Ce n’est plus le cas maintenant que la classe ouvrière a reculé politiquement et socialement (classe ouvrière au sens large).

Copas