Accueil > ... > Forum 177212

DEMOCRATIE, CAPITALISME, SOCIETE DE CONSOMMATION ET COMMUNISME

27 juin 2007, 21:33

Je ne pense pas que je t’ai critiqué là dessus car tu savais cela.

Hum... Marxiste je ne crois pas... Certains en parleront certainement mieux que moi, mais ce qui me guide c’est de ne pas laisser ce balader des barratins. Qui décide ? qui commande ? sont des questions lancinantes et à appliquer partout.
Avoir croiser des maoïstes dans ma jeunesse a été révélateur pour moi : Ils se saoulaient de mots plus rouges que rouges, ivres de la couleur des déclarations sans poser une question simple : Qui décide ? Ne me dites pas que c’est le peuple parce que c’est le parti et que le parti ce sont les travailleurs ! Mais qui décide au concret ? Et ce que je voyais était sinistre, ce qu’on pouvait voir était le grand écart avec le socialisme. Son antithèse.

L’espérance communiste c’est l’univers du concret et de la vérité, un cheminement qui s’essaye à vérifier chaque pas pour qu’il apporte à celui qu’il porte un peu plus de liberté.

Effectivement la relation de délégation puis de soumission, puis de violences pour conserver la soumission des autres, puis d’intériorisation de ces soumissions, c’est l’inverse du chemin qu’elle que soit la couleur de l’emballage.

La question du PCF , comme ceux qui sont à la LCR ou LO, organisations à très forts attachements affectifs (ils ont mêmes attachements à leurs partis, leurs succès et échecs dans le monde, on a affaire à des courants internationaux) doit être en permanence mesurée aux actes et à la réalité. Ce n’est pas le passé qui donne toujours blanc seing sur le présent, ....

les partis sont soumis aux mêmes problèmes en permanence qui créent les reflexes de caste des dirigeants, voir leur autonomisation et leur enquistage progressif dans les rangs bourgeois, par le fait que les adhérents en n’étant plus militants plient le genou.

Le patriotisme de parti doit donc aller à l’essentiel, sur des valeurs, des pratiques , de discipline convergentes et libres, pas sur ce qu’il transporte de soumission, d’acceptation sans contrôle. Pour parler d’un vieux truc, le parti ça doit toujours être une conspiration des égaux (pas des égos....hi hi, je pense là aux minoritaires de la LCR qui se sont embringués dans l’histoire Bové et se sont fait avoir, par des égos et par un représentant hors contrôle), quitter cela, accepter les choses sans les vérifier, les contrôler, c’est autre chose.

Un parti, fut-il prestigieux, n’est pas sacré. Refondation communiste fut créé d’une scission de l’ex-PCI qui était un parti à l’immense passé, plus fécondant en penseurs marxistes dans le passé que le parti français, avec une histoire de lutte contre le fascisme plus longue encore que celle de la France, avec des masses de militants (et d’électeurs) énormes.

Et pourtant... RC est sorti de ce parti , parce qu’il abandonnait l’héritage du communisme, non seulement dans la forme (abandon du nom ) mais, pire, dans les faits, car ce sont eux qui nous importent (ça faisait longtemps que le PCI avait été au bout du chemin en cherchant à gouverner avec la droite, le compromis historique). RC dut donc rompre avec une discipline et des attachements. En allant à l’essentiel.

Le PCF fut créer également sur une rupture, majoritaire sur le moment certes, mais une rupture d’avec l’internationale socialiste.

C’est comme cela .

Ce n’est pas la soumission qui doit guider nos pas mais ce qu’on doit. Quand cela est possible.
Que ce soit dans notre vie, vis à vis des hiérarchies dominantes (l’entreprise, les petits chefs) comme pour ce qui est des structures de résistance, syndicats, associations, partis.

Pour ce qui du PCF, soit il avance et crée à nouveau, soit il sera remplacé, ou soit poussera quelque chose à côté l’ignorant ...

Mais de tout cela je pense que nous sommes d’accord.

Cop.