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Dialogue avec Pierre Zarka : de la nécessité de faire clair et du zapatisme

27 juin 2007, 11:40

Texte interessant mais qui s’attache à souligner les apories du point de vue de Zarka. Pour le reste il considére que l’essentiel réside dans la crédibilité de nos propositions. Comment ne pas etre d’accord ? Néanmoins, Pour avoir régulièrement discuté avec des non communistes (ça doit exister), il me semble que l’essentiel n’est pas là. ; qu’il réside dans la disparition des ressorts par lesquels on devenait communiste, ce qui permet d’accrediter la thèse de l’obsolescence du communisme.Beaucoup peuvent alors croire cette doxa d’aujourd’hui selon laquelle le PCF serait mort, que son projet appartiendrait au passé, etc. Dans ces conditions les meilleures propositions du monde seront sans impact. La tâche essentielle qui est aujourd’hui la notre est de prendre acte de la transformation totale du terrain social sous l’effet de l’approfondissement de la domination du capitalisme ; de la réorganisation permanente de l’ensemble des rapports sociaux. Ce qui conduit à ce paradoxe que la domination devient invisible, innomable à mesure qu’elle s’accroit. Notre première urgence est d’abord théorique (c’est d’ailleurs la fonction que Marx assignait à la création d’un parti communiste) Si nous sommes communistes, c’est parce que nous savons comment fonctionne cette société, comment les rapports de forces, de classes, s’y déployent. Et a contrario, ceux qui ne sont pas communistes ignorent cette rationalité là. De ce fait nous sommes conduit à souligner nos differences essentielles non seulement avec sarkozy (là c’est facile) mais également avec la social démocratie en déroute (théorique). On ne peut plus, on ne doit plus parler au nom de la gauche (laquelle est identifiée par la masse des gens au PS) mais au contraire insister sur les differences qui la traversent et amener à admettre que celui qui repond réellement aux aspirations émancipatrices, c’est le PCF. Il est impératif également d’insister sur la nature contradictoire du développement historique dans lequel nous sommes embarqués : Les conditions d’une société émancipée s’accumulent sous nos yeux mais sous la domination du capital. Donc ni technocratie, ni pessimisme historique mais montrer la possibilite et la nécessité d’agir sur les leviers politiques qui permettent une humanisation du monde. Ce n’est quà ce prix (ces quelques remarques sont de simples allusions partielles) que nos propositions pourront paraitre crédibles. Joel