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Bande de Bonobos, venez régler vos comptes au fou

17 juillet 2007, 16:06

ALORS CETTE ANNÉE...

... les amours de vacances çà se passe à la bonobo ! Donc, on est bien parti !
Au moins, ici, on peut se congratuler ou s’engueuler gentiment sans se prendre au sérieux, et parfois dire des choses intéressantes, plus ou moins, sans l’avoir voulu ou sans affectation.
J’ai vu que l’importun juge limite dégradantes pour lui les conversations du Fou. Voilà donc un endroit où on peut être tranquille et se parler sans craindre la censure des "bien pensants"...

Ailleurs, il se mêle de tout, juge de tout, donne le "la" pour tout, se "procureure" ou "s’avocate" à propos de tout, y compris ce qui lui échappe, et n’a pas de mots assez durs pour juger la médiocrité de ce qui n’est pas lui ou son expression. Mais qui l’a invité ? Si rien ne trouve grace ici à ses yeux, que ne va-t-il se faire voir ailleurs ? Non, il continue, il s’impose sans pudeur et il réclame la considération, en plus...

J’ai pour ce genre une "petite poésie" de Brecht qui prouve qu’Estéban n’avait pas démérité avec son programme "alt"... C’est extrait des "sermons domestiques... 1918-1929" (l’Arche éditeur à Paris 15 septembre 1976, pages 168-170).

Asseyez-vous !

Vous êtes assis ?

Adossez-vous tranquillement au fauteuil !

Vous devez vous asseoir tout à votre aise.

Vous pouvez fumer.

L’important c’est que vous m’écoutiez avec une extrême attention.

Vous m’entendez bien ?

J’ai quelquechose à vous communiquer, et qui vous intéresse.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

Vous êtes un crétin.

Vous m’écoutez pour de bon ?

Il faut espérer qu’il n’y a aucun doute là-dessus : vous m’entendez clairement et distinctement ?

Donc

Je répète : vous êtes un crétin.

Un crétin.

C comme César, Rcomme Richard, E comme Emile, Tin comme Tintin.

Crétin.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

S’il vous plaît ne m’interrompez pas.

Vous ne devez pas m’interrompre !

Vous êtes un crétin.

Ne dîtes rien. Ne cherchez pas de faux fuyants !

Vous êtes un crétin.

Point final.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

Je ne suis d’ailleurs pas seul à le dire.

Madame votre mère le dit depuis longtemps déjà.

Vous êtes un crétin.

Demandez-le donc à votre famille

Si vous n’êtes pas un C.

Bien sûr à vous on ne le dit pas

Car vous deviendriez alors vindicatif comme tous les crétins.

Mais tout votre entourage sait depuis longtemps que vous êtes un C.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

Vous niez : c’est typique.

Voila bien l’affaire : le C nie toujours, c’est typique.

Ah, comme il est difficile de faire comprendre à un crétin qu’il est un C.

C’est vraiment fatigant.

Voyez-vous, il faut que cela soit dit une bonne fois

Que vous êtes un C.

Et pour vous il n’est pourtant pas sans intérêt de savoir ce que vous êtes.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

C’est un préjudice pour vous, pas vrai, d’ignorer ce que sait tout le monde.

Ah bon ! vous voulez dire que vous avez tout à fait les mêmes idées que votre compagnon

Mais lui aussi est un crétin.

Je vous en prie, ne vous consolez pas en vous disant

Qu’il y a d’autres C.

Vous êtes un C.

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

Ce n’est d’ailleurs pas très grave

Vous pouvez avec çà vivre quatre vingts ans

En affaires, c’est même un atout.

Et en politique alors !

Cela vaut bien son pesant d’or !

En qualité de C. vous n’avez plus à vous soucier de rien.

Et C. vous l’êtes

(C’est agréable ? n’est-ce pas ?)

— -ooo---ooo---ooo---OOO---ooo---ooo---ooo---

Vous ne savez toujours pas à quoi vous en tenir ?

Alors, qui doit encore vous le dire ?

Brecht lui aussi le dit que vous êtes un C.

S’il vous plaît, Brecht, vous qui êtes expert en matière de C.

Dîtes-lui ce que vous pensez.

Cet homme est un C.

Alors, vous voyez ?

Il ne suffit pas de passer le disque une fois."

Voilà, "et je coupe le son"... et je rejoins les beauxnobos et les bellesnobozes.

NOSE