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Services publics , entreprises publiques et appropriation sociale

18 août 2007, 22:55

Hum, qui dirige ?

Un gouvernement est révolutionnaire si il est l’expression d’une population qui se bat pour arracher le pouvoir réel à la bourgeoisie. Pouvoir concret, les travailleurs dirigent et contrôlent pas à pas la marche de leurs entreprises, démocratiquement. Ainsi est le centre d’un pouvoir qui remet en cause une société. Sans cela nous sommes au milieu du gué d’un processus, à la merci soit d’une réaction violente de l’anciene classe dominante soit par la confiscation du nouveau pouvoir par une caste qui assurera elle la gestion et le contrôle des entreprises avec les méthodes héritées de la bourgeosie.

Participer à froid à un gouvernement, sans poussée sociale, c’est forcement gérer les affaires de la bourgeoisie, contre les travailleurs. Du moins c’est ce que semble nous montrer diverses expériences dans un cadre capitaliste. Passer de l’un à l’autre n’est jamais simple et on ne peut se battre pour être au "gouvernement", c’est la poussée populaire qui donne couleurs au gouvernement, c’est elle qui donne le "la".

Pas de poussée, parce que le force des travailleurs est émoussée ou parce que des partis de gauche essayent de démobiliser parce que "nous sommes au gouvernement" , et c’est le chemin vers une autre société qui est fermé. Et il y a donc tout à craindre ensuite (nous avons eu les versions "soft" du tout à craindre sous Jospin ou Mitterand par exemple, mais il existe des versions "hard" quand ils ont peur).

Les expériences des précédents gouvernements de gauche montrent cela.

Comme tout terme, et on en a débattu ici, la notion de dépassement du capitalisme peut signifier plusieurs choses différentes.

C’est le concret des choses qui fait différence et cette différence est fruit de l’expérience et d’une dynamique. Ce qu’on sait c’est que, comme dirait l’autre, ce n’est pas un diner de gala, que l’indécision, ou la timidité d’une tentative de renversement du capitalisme suscite en général une réaction d’en face qui n’est pas timide et n’emprunte plus du tout les bons discours sur la démocratie et les droits de l’homme, montrant en cela que ces deux notions ne sont que des commodités pour la classe dominante, tandis que pour les travailleurs c’est une finalité et un but.

Cop.