Accueil > ... > Forum 203041

Avis aux medias qui existaient avant le 22 avril et n’existent plus

25 novembre 2007, 23:59

Je comprends et je sympathise, mais aussi je dis attention.

Il y a encore des médias qui essayent de faire leur travail, en utilisant le peu qui leur reste en espace de liberté. Voir le Diplo, mais aussi, d’une certaine manière, le Canard enchaîné, ou des émissions comme Là-bas si j’y suis sur France Inter. Déserter ces quelques bastions courageux, c’est auusi abandonner à leur sort des professionnels dignes de notre attention.

Ne pas oublier que, si l’on trouve tout sur Internet, on n’y trouve aussi que ce que l’on y cherche. Et surtout... n’y trouvent quelque chose que ceux qui y ont accès. Nous avons encore besoin d’une presse pas trop pourrie, car nous ne pouvons pas ignorer que certains n’ont pas accès à Internet ! Les (bons) titres des (bons) journaux s’adressent aussi, dans les kyosques, aux passants qui ne lisent que les pages de sport et ne surfent pas.

Même si parfois un Alka seltzer est nécessaire, il ne faut pas refuser systématiquement les médias vendus : on ne combat bien que ce que l’on connaît.

Enfin, un risque à ne pas négliger, c’est que, si les médias sur Internet sont en effet plus libres, permettent de mieux rendre compte de toutes les voix, de toutes les sensibilités et de toutes les données, ils sont aussi ouverts à tous : l’intox peut aussi circuler sur Internet, les témoignages ne sont pas toujours vérifiables, les analyses pas toujours rigoureuses, et, Bellaciao me le pardonnera, mais même là, la dictature de l’immédiateté peut régner. Les événements récents chassent les plus anciens, la clameur est intense lorsque l’émotion est forte, mais après, le relais n’est pas toujours assuré vers des analyses plus sereines et un suivi plus distancié.