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USA :L’overclass et son imaginaire : entrevue avec Jacques Mascotto

22 décembre 2007, 12:24

Intéressant car ça veut dire réduction de la base sociale et des alliances de la bourgeoisie, introduction à un niveau + intense des règles de la jungle en son sein pour extraire les meilleurs ....

Mais il y a toujours deux lectures dans un processus d’évolution majeur : Soit on mesure avec effroi la largeur des chenilles de tanks soit on dit que ça va être du tir aux pigeons d’argile sur ces mastodontes....

Les deux sont justes .

J’insisterai quand même sur la faiblesse croissante de la base sociale de la bourgeoisie, ses alliances se réduisant de plus en plus ...

également il faut prêter attention sur le paradoxe de la concentration inouïe de moyens par télés, radios et journaux, qu’a la bourgeoisie qui tient des discours d’une exceptionnelle homogénéité, et en même temps l’exceptionnelle fragilité de cette domination qui ne se conçoit qu’avec un contrôle absolu de la parole. La moindre faille les fait devenir fous d’angoisse (le net est par exemple devenu l’objet infernal et obsessionnel de leur paranoïa) . C’est le syndrome Mai 2005.

Donc à la concentration de la bourgeoisie et son pool de stagiaires à salaires astronomiques (il faut distinguer : la bourgeoisie et la nomenclatura qui touche d’énormes salaires, ce n’est pas toujours la même chose) se lie une concentration médiatique exceptionnelle et une homogénéisation exceptionnelle du discours (rien d’étonnant : les grands présentateurs, animateurs , etc, font partie des stagiaires , leurs revenus sont en ligne pour entrer avec tambours et trompettes dans la nomenclatura qui dirige le monde).

Mais le dispositif a incontestablement ses faiblesses du point de vue de la domination idéologique. Le relais charnel de proximité n’existe plus (symboliquement le discours tombe des hauts parleurs), le discours s’écarte de plus en plus de la réalité et devient transparent, enfin la moindre faille (syndrome mai 2005) le fait voler en éclats (la haine et le désir de contrôle du Net par la petite bande bourgeoise illustre une des grosses failles du dispositif).
Sur des points accessoires, comme la domination des lieux de la pensée économiste bourgeoise (les Echos, la Tribune), le désir de suprématie et de contrôle crée une faiblesse incroyable de la bourgeoisie qui cherche à liquider toute solution de porter même un regard lucide sur ses enteprrises.

Cop.