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L’Union méditerranéenne chère à la France suscite toujours autant de scepticisme

25 décembre 2007, 00:15

Bon, après la rigolade :

La question méditerranéenne existe (les pays qui entourent la Méditerranée) et il y a des choses à dire, à faire, à proposer sans laisser à sarko le soin de monopoliser la question.

Le pourtour méditerranéen a tressé au cours des millénaires de grandes proximités culturelles qui valent bien la proximité avec la culture baltique.

Les divisions du monde, les mœurs prédatrices du capitalisme ont levé des murs , des rideaux de fer en Méditerranée , que ne reconnaissent pas les cœurs des hommes et des femmes qui n’ont cessé de migrer, d’émigrer, d’immigrer, dans toutes les rives, sur toutes les rives, allant et venant comme le sang dans un corps. Le capitalisme c’est la thrombose, c’est Marseille qu’on coupe d’Alger, ce sont des Libanais de toutes confessions qu’on trouve dans le sud de la France, ce sont des Turcs et des Grecs séparés par une même culture de l’accueil.

Le temps de la Méditerranée s’est arrêté là où même le colonialisme meurtrier, voleur et prédateur ne l’avait pas arrêté : dans la construction xenophobe de l’UE des banquiers, inverse de l’esprit méditerranéen, estimant que les hommes et les femmes sont nécessairement ennemis les uns des autres, qu’il convient de les séparer par le contrôle aux frontières, l’esprit policier et perverti de Schengen .

Ces frontières ne sont pas les nôtres et il y a autant de légitimité au lien entre les deux rives de la Méditerranée qu’au lien entre le Sud de l’Europe et le nord de l’Europe (que je salue par ailleurs fraternellement).

La Méditerranée est une mer qui nous rassemble et nous réunifie. Une racine indispensable. Et des populations merveilleuses. Aider à rétablir les liens humains et solidaires, loin des vieux reflexes de prédation et de mépris, est un enjeu évident. C’est d’abord un environnement écologique mis à mal par le développement anarchique du capitalisme qui a salopé un bien commun, c’est également la nécessité de s’attaquer à ce qui divise les populations (les contrôles inhumains aux frontières), construire des infrastructures logiques, communes , c’est promouvoir la paix juste et durable, libérer des pressions impériales meurtrières et des logiques de prédation (Chypre, Balkans, Liban, Palestine, luttes de libération saharaouies, reconnaissances des cultures sans accepter les biporalités affaiblissantes,...)

C’est également défendre la solidarité des travailleurs du sud et du nord, des syndicalistes et militants de gauche n’ayant pas même libertés que nous .

Cop.