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SE RENCONTRER VRAIMENT EN 2008 : "CARTE DU TENDRE" ET CHOIX DU PARTENAIRE

1er janvier 2008, 20:43

L’AMOUR SOURCE PUISSANTE DE VIE

Entre l’amour-don qui donne en principe de la joie ou du moins un « contentement » selon les philosophes allant de Spinoza à Comte-Sponville en passant par Fromm et l’amour-manque qui laisse le désir aller à sa jouissance mais aussi à toutes les dérives du sexe et bien souvent à la tristesse il y a une position intermédiaire que l’on nomme carte du tendre et qui permet d’articuler amour-don et amour-manque.

Cette découverte me parait plus « scientifique » car il s’agit d’une connaissance de la réalité humaine existante et plus « dialectique » car s’y déploie les mouvements de libération ou d’aliénation de chacun mais avec les tensions et contradictions différentes selon le genre homme ou femme.

Il y a aussi cette idée que l’on ne peut se passer durablement d’un amour vivifiant articulant tendresse et sexualité.


L’amour source puissante de vie

Si l’amour est tant recherché, si l’on a tant de peine à l’oublier quand on l’a rencontré, c’est probablement, dit Patrick De Neuter, parce qu’il apporte tout à la fois la reconnaissance de soi comme être aimable et, lorsque la sexualité s’y conjoint, la reconnaissance de soi comme être désirable.

Dans « reconnaissance » il y a « naissance » et les amoureux décrivent fréquemment leur amour naissant comme une naissance, du moins une nouvelle jeunesse. Il est le surgissement miraculeux d’un nouvel élan vital, une découverte d’une partie de soi méconnue ou encore l’ouverture à de nouvelles possibilités créatrices.

Dire à quelqu’un « je t’aime », sauf en cas de clivage du mouvement tendre et du mouvement sensuel, signifie souvent « je te désire ». Pour Jacqueline SCHAEFFERT (1) : la rencontre d’un amant amoureux effracteur est nécessaire à la femme pour accéder à sa féminité. Et l’homme ajoute Patrick De Neuter ne deviens vraiment homme que s’il rencontre une femme qui peut ainsi l’ouvrir à la plénitude de sa virilité.

L’importance psychique immense de l’objet d’amour.

Ces expériences d’amour et de désir amoureux sont d’une importance psychique considérable pour chacun de ceux qui les vivent et l’on comprend que la pulsion d’emprise se développe inévitablement à l’égard de celui ou celle qui en est l’occasion ou la cause. On peut aussi comprendre l’angoisse du déclin et de la fin de l’amour ainsi que celle de l’abandon. La jalousie à l’égard de qui pourrait détourner l’aimé€ prend ici tout son sens, ainsi que l’extrême dépendance de l’amoureux(se) à l’égard de l’aimé(e).

1) in « Clinique du couple » ouvrage collectif ERES 2007 actualité de la psychanalyse

2) in « Le refus du féminin » PUF 1997